En moins de deux années, la Cinémathèque Tunisienne consacra deux expositions aux “Passeurs de Lumière”, Youssef Ben Youssef et Skander Dhaoui.
Cette fois c’est Skander Dhaoui qui sera à l’honneur à travers une exposition consacrée à ” Skander Dhaoui : Le Félin, Passeur de Lumière “, et ce à partir du 20 mars 2021 à la Cinémathèque tunisienne. Il est considéré selon la commissaire d’exposition Lilia Ben Youssef, l’un des meilleurs chefs électro de sa génération dans le cinéma tunisien ;une longue carrière et un nombre de films impressionnant, dépassant de loin, la centaine.
Mémoire du cinéma, il est intarissable, généreux dans l’effort, gai et fédérateur, il “brille”! “Mais ce qui m’a retenue chez l’homme, c’est ce cheminement qu’il entreprend :aller de l’électricité vers la lumière et cette quête qui tend à dépasser la technique pour atteindre la création artistique, je pense qu’il y parvient, car il y a de l’âme dans ses images “note-t-elle.
En accueillant cette exposition qui retrace l’itinéraire de Skander Dhaoui, la Cinémathèque tunisienne voudrait rendre hommage aux techniciens œuvrant dans le septième art, a relevé Tarek Ben Chaabane, Directeur de la Cinémathèque tunisienne.
Très souvent éclipsés par les réalisateurs et les comédiens, ces femmes et ces hommes de l’ombre sont l’âme vibrante du cinéma…
Skander Dhaoui, discret et amical, est représentatif de cette grande famille qui ne s’exprime que très rarement.
Et c’est bien dommage ! Les planches qui revêtent l’espace Hamadi Essid le prouvent, car on découvre, en fréquentant ce monde, une passion singulière pour les images et pour la lumière.
Chez ” Skander “, par ailleurs grand amateur de Jazz et de musiques du monde, le lien très fort à l’image se décline dans les photographies qu’il n’a cessé de prendre sur les plateaux de tournage et ailleurs, au gré de ses pérégrinations dans différents paysages.
C’est aux premières que cette exposition est dédiée…
Dans ce parcours impressionnant de près de quarante ans de métier, qui se décline en une centaine de films, se dessine un pan entier de l’histoire du cinéma tunisien avec ses visages, ses lieux et ses récits.