L’Observatoire pour la défense du droit à la différence a appelé, mercredi, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à promulguer des lois garantissant le droit à la différence et éliminant la discrimination conformément aux traités internationaux signés par la Tunisie.
Lors d’un atelier organisé en présence des deux députés Hatem Meliki et Jamila Ksiksi, l’observatoire regroupant plus de 70 associations, a estimé que les lois régissant le domaine des droits et libertés ne sont pas totalement conformes aux traités internationaux relatifs aux droits humain y compris le choix d’identités religieuses et sexuelles, appelant les parlementaires à l’élaboration de lois contre la discrimination à l’égard des minorités.
Wahid Ferchichi, membre de l’Association tunisienne des libertés individuelles a indiqué que l’organisation de cet atelier intervient dans un contexte marqué par la montée depuis 2019 du discours raciste.
L’actuelle session parlementaire, a-t-il dit, n’a enregistré aucun progrès dans le domaine des droits des groupes victimes de discrimination fondée sur l’identité de genre, de l’appartenance géographique, de la croyance et de la religion.
De son côté, Kholoud Nsiri, chargé de plaidoyer au Groupement international pour les droits des minorités (Minority Rights Group International (MRG), a déclaré que l’organisation de l’atelier s’inscrit dans le cadre du projet “Tous pour tous”, que l’organisation a lancé depuis 2019, et qui vise à mener un travail de plaidoyer pour lutter contre toutes les formes de discrimination à l’encontre de tout citoyen, migrant ou demandeur d’asile.
Elle a estimé que la garantie des libertés fondamentales nécessite l’harmonisation des lois avec les traités que la Tunisie a ratifiés.