Les dépôts ainsi que les emprunts à moyen et long termes ont progressé en 2019 à un rythme soutenu, soit 9,4% et 10,5% respectivement. Conséquemment et compte tenu du ralentissement des crédits, le recours des banques aux ressources du marché monétaire s’est nettement atténué, comme en témoigne la baisse de l’encours des emprunts sur le marché monétaire de 24,1% par rapport à 2018 pour s’établir à 9 milliards de dinars à fin 2019.
L’encours des dépôts en dinars a progressé en 2019 de 11,7%, soit presque le double de l’évolution de 2018 pour s’établir à 60,4 milliards de dinars.
Cette progression a été accompagnée par une accentuation des pratiques de surenchère sur les dépôts à terme et les certificats de dépôts comme en témoignent :
▪ La forte progression des dépôts à terme et des certificats de dépôts représentant 53,2% de la progression totale contre 43% en 2018.
▪ Le renchérissement du coût des dépôts à terme et des certificats de dépôts de 1,8% et 2,1% respectivement pour s’élever à 8,5% et 11,5%.
▪ La décélération du rythme des dépôts d’épargne soit 7,9% contre des progressions à deux chiffres durant les 3 dernières années témoignant de la migration d’une partie vers les dépôts à terme.
Ceci dit, les dépôts à vue en dinars ont renoué avec la hausse en 2019 (+1 330 MDT) après la baisse enregistrée en 2018 (-140 MDT).
Les dépôts en devises ont connu une quasi-stagnation de leur évolution traduisant la rupture avec les anticipations des agents économiques à la baisse du dinar plus particulièrement les dépôts à vue en devises ont connu une baisse de leur rythme de progression revenant de 23,5% en 2018 à 2,1% uniquement en 2019.
Par catégorie de déposants, les dépôts des non-résidents et des sociétés privées ont baissé respectivement de 0,8 et 0,2 point de pourcentage contre une consolidation de la part des particuliers et des institutionnels respectivement de 0,7 et 0,3 point de pourcentage.