Dans une déclaration publiée jeudi 25 mars 2021, des organisations syndicales et des droits de l’Homme intitulée “Sauvez l’INLUCC” qualifient de “graves” les déclarations faites par le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, le 15 mars dernier.
En effet, ce dernier avait révélé que “des centaines de déclarations de patrimoine ont comporté de fausses informations, dont notamment la date de naissance, la CIN, l’identifiant unique et la situation matrimoniale”.
Le président de l’INLUCC, Imed Boukhris, a fait savoir que “les personnes concernées seront appelées à rectifier les erreurs avant le mois d’octobre, faute de quoi des sanctions seront décidées à leur encontre”.
Ces organisations alertent l’opinion publique contre une violation manifeste de la loi n°2018-46 du 1er août 2018, sur la déclaration des biens et des intérêts et la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt dans le secteur public. L’instance donne, ainsi, une seconde chance à ceux qui ont sciemment fourni des informations erronées, regrettent les signataires, mettant en garde contre des tentatives de couvrir des crimes d’enrichissement illicite.
Les signataires dénoncent la manipulation du système informatique de l’Instance dont la facilité d’accès pourrait nuire à la crédibilité des données, appelant le Centre national de l’informatique (CNI) à pendre toutes les mesures nécessaires pour préserver les informations et les mises à jour effectuées, particulièrement dans les déclarations des biens.
Les signataires de cette déclaration commune sont la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), l’Instance Nationale pour la Prévention de la Torture (INPT), le collectif citoyen Soumoud, l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) et l’Union des diplômés-chômeurs.