Vingt-trois (23) communes tunisiennes ont bénéficié du programme d’appui aux capacités municipales dans plusieurs domaines dont notamment, l’investissement participatif, la valorisation du patrimoine municipal, l’organisation des espaces publics, les systèmes d’informations géographiques et les données ouvertes.
Le Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante veille à l’exécution du programme qui est financé en partie par l’Union européenne d’une enveloppe avoisinant les 5,6 millions de dinars, a-t-on annoncé lors d’une conférence tenue vendredi 26 mars à Tunis pour présenter ce projet.
Il a, également, pour objectif de renforcer la réforme institutionnelle de la Fédération tunisienne des municipalités, démocratiser son fonctionnement, et lui attribuer d’autres fonctions dont la mise en réseau des municipalités.
Inaugurant la conférence, la maire de Tunis, Souad Abderrahim, a souligné l’importance de renforcer les capacités des municipalités en vue de consolider le processus de gouvernance locale, saluant la réussite du programme d’appui aux capacités municipales à fournir les compétences requises pour mettre en œuvre des projets d’investissements municipal et de bonne gouvernance.
Elle estime qu’il reste encore à faire dans le processus de décentralisation et la concrétisation du chapitre 7 de la Constitution qui prévoit un pouvoir local, appelant à créer un réseau entre les municipalités et à institutionnaliser le partenariat entre les communes et les jeunes.
Pour sa part, le président de la Fédération nationale des communes tunisiennes, Adnène Bouassida, a affirmé que le programme d’appui aux capacités municipales a donné lieu à des résultats tangibles au niveau de la gestion des projets, la beauté des villes et l’amélioration des services municipaux.
Il a, par ailleurs, fait savoir que le Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante appuie un autre programme destiné à douze municipalités. Ce programme concerne les dimensions stratégiques des municipalités, le développement économique et social à l’échelle locale, a-t-il précisé.
S’agissant du processus de décentralisation, Bouassida a fait observer que ce processus est encore en phase de création, ce qui nécessite, selon lui, la mobilisation d’énormes ressources matérielles et humaine.
Il a pointé les faibles ressources matérielles des municipalités tunisiennes, en comparaison avec la situation en Algérie et au Maroc. dans ces deux pays , le budget alloué aux municipalités dépasse 12% du budget de l’Etat. dans le cas de la Tunisie, ce chiffre est inférieur à 3% (exercice 2021) a-t-il regretté.