Les coûts économiques et sociaux des accidents de la route ont atteint 737 millions de dinars en 2019, contre 664 millions de dinars en 2018, selon l’expert international en sécurité routière et le président du conseil scientifique de l’Association tunisienne de sécurité routière (ATSR), Mongi Chebbi, qui cite des statistiques de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurance (FTUSA).
Ces coûts ont été pris en charge par les compagnies d’assurances à titre de dédommagement matériel et moral des accidents, a-t-il dit, lors d’une conférence pilote de formation en sécurité routière tenue les 27 28 mars à Monasitr, faisant remarquer que cette situation constitue un désastre humain et matériel, ce qui nécessite la mise en place d’une stratégie nationale de sécurité routière, laquelle est toujours en cours d’étude. La réalisation de cette stratégie permettra à chaque partie concernée de connaître ses droits et ses devoirs.
La décennie de la sécurité routière 2011/2020, décidée par l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour réduire de moitié le nombre des morts des accidents de la route, soit 1 million 350 mille décès, est achevée et une deuxième décennie a commencé pour s’étendre jusqu’à 2030, sans que rien ne soit fait en Tunisie, afin d’abaisser le nombre de victimes, de préserver la vie humaine et réduire les handicaps provoqués par ces accidents.
La Tunisie compte 2,5 millions de véhicules d’après les statistiques du registre national, mais le nombre de motocycles demeure inconnu en raison de l’absence d’immatriculation et de cartes grises, d’après Chebbi.
En 2020, le pays a enregistré 4 774 accidents de la route, provoquant la mort de 931 personnes et 6 762 blessés, un chiffre très élevé d’après le président de l’Agence tunisienne de prévention routière, Bilel Ounifi, d’autant que l’année 2020 n’a pas enregistré un grand mouvement de circulation. En 2019, le nombre des accidents de la route a atteint 5 972, donnant lieu à 1 150 décès et 8 574 blessés.