Inspiré du titre de l’exposition de l’artiste peintre sénégalais, Abdoulaye Diallo, présentée à la Biennale de Dak’Art en 2018, “Quelle Humanité pour Demain ” est le thème choisi par l’ambassade du Sénégal à Tunis pour l’événement francophone de la semaine du 26 mars au 02 avril, organisé dans le cadre du mois de la Francophonie.
La programmation commune illustrant la diversité des expressions artistiques et des voix francophones se tient à l’Institut Français de Tunisie (IFT), à la Cité de la culture, à l’Université de la Manouba et au théâtre el Hamra à Tunis. Elle marque une escale importante en perspective du 18e Sommet de la Francophonie en novembre prochain, dans l’Ile de Djerba au Sud de la Tunisie.
Plusieurs pays dont la Tunisie, le Sénégal, la France, le Burkina Faso, le Mali et le Canada, s’associent à cette rentrée culturelle qui se tient en présentiel un an après l’apparition de la pandémie de la Covid-19. Les panélistes y discutent des questions d’actualité et essayent de donner des réponses pertinentes pour un monde francophone meilleur.
Cette séance conjointe entre l’ambassade de France et celle du Sénégal a été ouverte, vendredi soir, au siège de l’IFT qui abritait une table ronde intitulée “Quelle Humanité pour demain “, suivie d’un spectacle tuniso-sénégalais auquel ont participé les musiciens tunisiens, Imed Alibi et Nidhal Yahyaoui.
Le trio du Sénégalais Alune Wade, au chant et à la guitare, avec Nenah Gajin de la Serbie, à la guitare, et Inor Sotolongo de Cuba aux percussions, a présenté “des chansons en avant premières écrites et composées durant le confinement”, a déclaré le bassiste virtuose.
A l’ouverture de l’évènement, Ramatoulaye Ba Faye, ambassadrice du Sénégal à Tunis, s’est prononcée en sa qualité de présidente du GAF (Groupe d’ambassadeurs francophones), évoquant “un thème qui est d’une pertinence vu les défis qui nous interpellent mais au regard du contexte actuel, cette pandémie du Covid.”
Elle a présenté, un évènement qui s’inscrit ” dans le cadre du mois de la Francophonie et en prélude de la 18e édition du Sommet de la Francophonie, à Djerba et qui se présente comme une occasion pour le Sénégal de partager la richesse et la diversité de sa culture”.
L’ambassadrice a rappelé le lien séculaire qui unit le Sénégal et la Tunisie disant ; “Nos deux Etats entretiennent des relations anciennes qui ont acquis leurs lettres de noblesse sous le magistère des pères fondateurs, les présidents Senghor et Bourguiba qui entretenaient des relations fraternelles “. “Depuis, la francophonie est devenue un partenaire de choix, notamment pour la circulation, la création artistique et la production littéraire des pays francophones entre le Nord et le Sud “, a-t-elle encore ajouté.
Pour sa part, André Parant, ambassadeur français à Tunis, a déclaré ” nous avons tous un rôle important à jouer pour animer cette francophonie qui nous rassemble et qui se déploie dans tous les domaines “. ” La Francophonie est un moyen privilégié de réunir différentes thématiques ; la langue, la culture, l’économie, la création et la Jeunesse dans un esprit de partage et de diversité “, a encore estimé le diplomate selon lequel ” la Francophonie permet l’épanouissement de la diversité, elle encourage le multilinguisme et œuvre pour la modernité …”.
Quelle Humanité pour demain est ” une question fondamentale dans l’histoire de l’humanité que tous les hommes et les femmes doivent se poser depuis la nuit des temps “, a fait savoir l’ambassadeur. Toutefois, il note qu’”elle connait aujourd’hui un écho particulier dans le contexte des bouleversements induits par la crise sanitaire, les problématiques technologiques, de solidarité, d’engagement, de vivre ensemble.. “.
La semaine riche en débats, films, lectures, performances et spectacles est ouverte aux artistes et personnalité marquantes de l’espace francophone pour repenser un monde qui va mal. Ils tentent d’apporter des réponses à la question Quelle Humanité pour Demain.
Un hommage a été rendu, samedi soir, aux pères fondateurs de la Francophonie, le Sénégalais Léopold Senghor et le Tunisien Habib Bourguiba. Au cours de ce rendez-vous qui renvoie à près de 51 ans de l’histoire de la francophonie et au-delà, une lecture de textes en arabe, en Français et en Wolof, a été donnée par les invités tunisiens, sénégalais et canadiens.