Le bureau régional de Tunis du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU- Habitat) lance, mercredi, un concours d’idées pour la conception d’un prototype d’une unité de vie minimale et efficace pour sans-abris, et ce dans le cadre du programme “Soutenir la réponse du Covid-19 dans les zones urbaines défavorisées dans la région arabe”.
Ce concours d’idée, organisé en partenariat avec la revue Archibat et l’ENAU (Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme) , est ouvert à tous les étudiants tunisiens en architecture inscrits en cinquième et sixième année (stage professionnel) et aux études doctorales en architecture et urbanisme, souligne un communiqué d’ONU-habitat, ajoutant que l’inscription et le dépôt de candidature seront ouverts jusqu’au mercredi 15 avril 2021.
L’objectif du concours est d’ouvrir la réflexion sur la responsabilité sociale et citoyenne de l’architecte, précise la même source.
Les participants sont invités à proposer des solutions de logement pour les sans-abris conformément à l’objectif 11 des Nations Unies, “faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables”.
Le concours propose aux candidats de concevoir le prototype d’une unité de vie minimale et efficace destinée provisoirement à un individu seul ou à une famille (4 personnes).
Cette unité de vie est pensée comme un espace de vie temporaire (1an – 2ans) que pourrait offrir la municipalité de Tunis à ces personnes pour les sortir de la rue en attendant de leur fournir un pied à terre permanent avec la coopération des associations travaillant dans la réinsertion sociale des populations vulnérables.
Les résultats de ce concours d’idées seront communiqués aux autorités responsables des programmes de soutien aux sans-abris. Les 10 projets retenus seront développés par les candidats avec un encadrement assuré par les enseignants de l’ENAU et avec la participation des industriels.
Le projet retenu à l’issu du concours, pourrait servir de base pour la recherche de financement en vue de sa concrétisation en partenariat avec le bureau de Tunis de ONU- Habitat, le Ministère de l’équipement et de l’habitat et le Ministère des Affaires sociales de Tunisie, dans le respect de la propriété intellectuelle et de la réglementation tunisienne de passation des marchés.
Pour l’agence onusienne, la crise du logement abordable en Tunisie devient un phénomène manifeste qui prend plus d’une forme et touche plusieurs catégories sociales, mais les personnes les plus vulnérables demeurent celles qui ne possèdent pas de toit et celles qui survivent dans un interminable parcours d’errance.
” Une personne ” sans-domicile ” dort dans la rue, occupe un immeuble menaçant ruine, un taudis de fortune, l’entrée ou la cour de service d’un immeuble, des toits, une gare, l’enceinte d’une mosquée, un coin dans un jardin public, etc”, rappelle la même source.
Et d’ajouter qu’une personne “sans-domicile, si elle ne peut pas s’identifier à un lieu de vie qui est le sien, qu’elle ne peut bénéficier d’un ancrage dans la cité, elle est avant tout privée de sa dignité en tant qu’être humain”.