Le plan national stratégique “Tunisie Digitale 2021-2025” est en cours de finalisation, a indiqué, mercredi, à Tunis, Rim Jarou, chargée de mission au cabinet du ministère des Technologies de la communication et directrice exécutive du programme “Smart Tunisia”.

Ce plan repose sur six axes d’orientation stratégiques dont l’inclusion numérique et financière, laquelle prévoit la facilitation d’accès à la connexion, la lutte contre l’illettrisme numérique et le développement des services de e-paiement, a-t-elle indiqué, lors d’un atelier organisée, par l’Association Tunisienne des Contrôleurs publics, sur le thème ” Rôle de la numérisation dans le renforcement de la gouvernance du secteur public”.

Le deuxième axe, a-t-elle dit, ambitionne de faire de la Tunisie, “une plateforme du numérique et de l’innovation”, et ce, en œuvrant à attirer les investissements étrangers dans le secteur du numérique et développer un écosystème de startup et d’innovation.

Le troisième axe prévoit de digitaliser et simplifier les démarches administratives en interne au sein de l’administration, et avec les citoyens, à souligné la responsable ajoutant que le quatrième axe visé à définir la stratégie de positionnement de la Tunisie sur les technologies émergentes.

Selon Rim Jarou, le nouveau plan stratégique comporte aussi deux autres axes qui concernent l’adaptation de la politique de la formation et d’emploi aux besoins du secteur des TIC et la cyber-sécurité, à travers la mise en place d’une politique de sécurité et de protection des données.

Elle a fait savoir que ce plan s’est appuyé , notamment, sur les retours d’expériences des précédentes stratégies digitales nationales et les apprentissages de la période de confinement suite à la pandémie de Covid-19.

Evoquant le plan national stratégique Tunisie Digitale 2016-2020, elle a indiqué que 51,51% des foyers ont été connectés à internet en 2019, sachant que l’objectif de ce plan était de 100% en 2020. Elle a ajouté que 7400 emplois ont été crée en 2018 dans le cadre de ce plan qui ambitionnait de créer au total 50 mille emplois.

S’exprimant, à cette occasion, le président du Haut Comité de contrôle administratif et financier, Imed Hazgui a déploré le manque de culture numérique aussi bien chez les citoyens que chez les agents administratifs, estimant que ces derniers affichent une certaine résistance à la digitalisation.

Selon lui, la digitalisation de l’administration tunisienne requiert une volonté politique claire et une infrastructure performante, faisant remarquer que le taux national de pénétration d’internet estimé à 51% demeure “insuffisant”.

D’autre part, Hazgui a fait savoir que le haut comité de contrôle administratif et financier s’apprête à lancer prochainement, avec les différentes parties prenantes, une base de données qui rassemble les différents rapports de contrôle publique.