Le Fort Génois de Tabarka, a abrité, mercredi, le début du tournage d’un film documentaire tuniso-italien, visant à promouvoir ce précieux monument touristique et toute la région de Tabarka, à Jendouba, a indiqué à l’agence TAP, le président de l’Association tunisienne pour le tourisme équitable et solidaire, Abdelaziz Hmissi.
Ce documentaire qui retrace l’époque entre 1544 et 1741, reviendra sur l’histoire de ce monument pour mieux le promouvoir et soutenir le dossier de son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, dont l’élaboration a débuté depuis 2018 par la municipalité de Tabarka, en partenariat avec 5 municipalités italiennes et espagnoles.
Le fort génois de Tabarka, datant du XVIe siècle, domine le vieux port de la ville. Ce fort est construit par des martins en provenance de la ville italienne de Gênes sur un ancien îlot qui est désormais rattaché à la terre. Le Fort a brièvement rouvert ses portes en 2016 après 30 ans de fermeture pour se fermer à nouveau après.
Un précieux monument délaissé, hélas!
En dépit de son importance historique et touristique, ce Fort est toujours fermé aux visiteurs en raison de la dégradation de sa partie arrière, à défaut de restauration et d’entretien.
Un comité de pilotage mixte entre les ministères du tourisme et des affaires locales et de l’environnement a approuvé, fin mars 2021, des allocations de l’ordre de 800 mille dinars pour réhabiliter le circuit touristique menant vers le Fort.
“L’amélioration des alentours du Fort génois permettra d’attirer plus de touristes vers ce monument important qui caractérise la ville de Tabarka”, le Commissaire régional au tourisme Tabarka-Aïn Draham, Aissa Marouani, a déclaré à l’agence TAP.
Marouani a appelé à augmenter à 1 million de dinars, les allocations mobilisées par le fonds de protection des zones touristiques relevant du ministère du Tourisme, pour la réhabilitation de l’environnement extérieur du Fort.
Selon le responsable, “la ville de Tabarka a fait preuve de résilience en matière d’activité touristique face à la pandémie de Covid-19, en accueillant 92 mille visiteurs et prés de 200 nuitées passées dans les hôtels en 2020 “.
” L’année 2021 s’annonce de bon augure pour la ville, dont les hôtels ont accueilli durant les vacances de printemps du 10 au 20 mars 2021, plus de 8 mille visiteurs ” a-t-il encore fait savoir, espérant que ” ces chiffres soient le début d’une relance du secteur touristique “.
Il a rappelé ” qu’en 2019, avant la pandémie, la région a accueilli prés de 251 mille visiteurs avec prés de 554 mille nuitées passées. Des chiffres qui n’ont jamais été atteint depuis la création de la zone touristique de Tabarka au début des années 90 “.
Une destination très prisée par les algériens et les touristes locaux
Il a fait remarquer que ” les villes de Tabarka et Aïn Draham accueillent en premier lieu les tourismes locaux à raison de 70%, puis les touristes algériens (25%) et d’autres nationalités (5%).
Il a indiqué que le passage frontalier de Melloula (Tabarka) enregistre annuellement le passage d’environ 1,2 million de visiteurs algériens, dont 75 mille passent des séjours dans les hôtels (152 mille nuitées passées).
Le responsable estime que les chiffres relatifs aux touristes algériens restent en-deçà des attentes, affirmant que le ministère du Tourisme est en train d’élaborer une étude approfondie pour bien saisir les besoins du marché algérien.
Il a par ailleurs indiqué que ” des allocations de l’ordre de 120 mille dinars ont été allouées en 2020 à la municipalité de Tabarka, en plus de 80 mille dinars qui ont été allouées à la municipalité de Aïn Draham pour la réalisation d’un programme exceptionnel d’amélioration de la situation environnementale dans ces deux zones touristiques “.
“En 2021, un programme de nettoyage des plages de la région a été initié par les municipalités de Tabarka et Aïn Draham en collaboration avec l’ Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL) et le Fonds de protection des zones touristiques”, a encore indiqué le responsable.
L’enveloppe mobilisée à cette action est estimée à 67 mille dinars, à raison de 60% par le ministère du Tourisme et de 40% par l’APAL.