La deuxième phase (2021-2024) du projet régional meetMED (Mitigation Enabling Energy Transition in the Mediterranean Region/l’Atténuation comme facteur de transition énergétique dans la région méditerranéenne) visant la mise en œuvre des mesures d’efficacité énergétique dans la région notamment dans le secteur du bâtiment et des appareils électroménagers a été lancée, mercredi, lors d’un atelier en ligne regroupant les acteurs clés et les parties prenantes du projet dont l’ANME.
La première phase du projet a été mise en œuvre durant la période “2018-2020″. Sa deuxième partie cible le renforcement de la sécurité énergétique des pays bénéficiaires (à savoir la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc et la Palestine) tout en favorisant leur transition vers une économie sobre en carbone.
MeetMED II contribuera ainsi à renforcer la stabilité énergétique et la résilience au climat des pays ciblés. Les activités de MeetMED II visent à renforcer la mise en œuvre des mesures d’efficacité énergétique et à améliorer le mix énergétique des pays en se concentrant sur les secteurs du bâtiment et des appareils électroménagers grâce à une approche multi-échelle, multipartenaires et inclusive aux niveaux local et régional, favorisant ainsi la coopération régionale.
A cette occasion le directeur général de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), Fathi Hanchi, a rappelé que la Tunisie a adopté l’efficacité énergétique depuis longtemps, en promulguant la première loi sur l’économie d’énergie en septembre 1985. Cette loi instaure une série de mesures visant une meilleure efficacité énergétique.
Hanchi a plaidé pour une coordination régionale pour l’uniformisation de la réglementation et des normes des équipements électroménagers afin de favoriser la maîtrise d’énergie et de réduire l’impact du marché informel.
Une étude effectuée par la Tunisie, en partenariat avec la Banque mondiale, ayant prouvé qu’entre 2009 et 2013, environ 55% des climatiseurs commercialisés sur le marché tunisien appartenaient à une classe fortement consommatrice d’énergie.
Hanchi estime que ” même si une bonne réglementation de certification énergétique des équipements a été instaurée, les résultats attendus en matière d’économie d’énergie ne peuvent pas être atteints en l’absence d’une bonne surveillance des marchés “.
” Uniformiser le cadre réglementaire au niveau régional en interdisant la commercialisation des équipements énergivores, est une approche qui ne nécessite pas de gros investissements mais dont les résultats seront très importants en matière d’efficacité énergétique “, a-t-il encore déclaré.
Il a fait état, par ailleurs, de la prédisposition de la Tunisie à partager son expérience en matière d’efficacité énergétique avec les pays partenaires du projet et à procéder aux évaluations et aux révisions nécessaires pour améliorer ses réalisations en la matière.