Huit commissions de réflexion conjointes visant à définir un cadre opérationnel des réformes économiques et financières nécessaires, ont été créées en vertu d’un accord conjoint signé, mercredi, à la Kasbah, entre le gouvernement et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA).
Cet accord conjoint, dont l’entrée en vigueur est imminente, à pour objectif d’accélérer la mise en œuvre des réformes visant à relancer l’économie, booster l’investissement, développer les exportations et repenser la politique financière.
Ainsi, le gouvernement et l’UTICA ont décidé de créer une première commission chargée d’améliorer le climat des affaires, de réviser la loi de l’investissement et du développement des exportations, de consacrer le développement régional et d’instaurer une fiscalité avantageuse.
La deuxième commission a pour rôle d’examiner les mesures nécessaires afin de renforcer le partenariat public-privé.
Pour ce qui est de la troisième commission, elle a pour mission de repenser la politique financière du pays et de financer les entreprises souhaitent investir.
Concernant la quatrième commission, elle s’attèlera à développer le cadre législatif organisant la politique de change afin d’attirer les investissements étrangers et encourager les investisseurs tunisiens à internationaliser leurs entreprises et faire de la Tunisie une destination financière internationale.
S’agissant de la cinquième commission et de la sixième commission elles ont pour missions de sauver les entreprises et les secteurs et d’intégrer le secteur parallèle dans le secteur formel.
La septième commission sera, quant à elle, chargée de la logistique et du transport, tandis que la huitième aura pour mission de redresser le secteur de l’artisanat et des petits métiers.
Lors de la cérémonie de signature, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a souligné que cet accord conjoint constitue “un moment historique”, à l’heure où le pays fait face à une crise politique et socio-économique aigue qui nécessite, selon lui, des actions.
“Le citoyen n’est plus en mesure de supporter cette situation qui est due à une crise de confiance avec les institutions et les acteurs politiques”, a-t-il déclaré.
Le président de l’organisation patronale, Samir Majoul a, dans le même contexte, mis l’accent sur la nécessité de restaurer la confiance entre le citoyen, l’administration et les politiques afin de relancer l’économie et améliorer le climat des affaires.
Il a, par ailleurs, appelé à l’impératif de soutenir les petites et moyennes entreprises et les secteurs précaires (artisanat, services, cafés…) qui ont été impactés par la crise sanitaire du Coronavirus.
“La conjoncture socio-économique et politique est devenue de plus en plus difficile. Toutes les parties (gouvernement et organisations nationales) doivent assumer leurs responsabilités afin de faire sortir le pays la crise”, a-t-il déclaré.