La ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Intégration professionnelle par intérim, Sihem Ayadi, estime qu’il n’y a pas de lien entre la montée de la violence dans les stades et les groupes “ultras” qui expriment, selon elle, “leur attachement à leurs équipes et leur amour pour le football de diverses manières”.
S’exprimant mercredi 7 avril en marge d’un atelier consacré à la présentation d’une étude de terrain réalisée dans le cadre de la coopération bilatérale entre l’Observatoire national de la jeunesse et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), la ministre a précisé que 83% des violences dans les stades ne viennent pas des supporters.
Ayadi souligne que le phénomène de la violence dans les milieux des jeunes nécessite la recherche des causes et des solutions pour limiter sa recrudescence dans les différents espaces, qu’ils soient publics, éducatifs ou sportifs. D’où l’importance d’une communication directe avec les jeunes afin d’étudier les problèmes qui engendrent la violence.
Elle a mis l’accent sur l’importance des données révélées dans l’étude de terrain intitulée “les jeunes face à la violence”, menée par un groupe d’experts et de partenaires, et dirigée par l’Observatoire national de la jeunesse.
L’atelier a été suivi par plusieurs membres de la société civile et des parties intervenantes, à l’image de Fouad Aouni, directeur de l’Observatoire national de la jeunesse, Rim Fayala, chef du bureau de Tunis du Fonds des Nations Unies pour la population, et l’expert international Khaled Louhichi, qui ont mis en garde contre l’augmentation de la violence qui peut pousser les jeunes à s’engager dans le crime et les organisations terroristes.
L’accent a été également mis sur les principales sources de violence dans les milieux des jeunes et qui sont liées à l’exclusion économique et sociale et à la question éducative et sportive.
L’étude comprenait six principaux axes en rapport avec “les jeunes d’aujourd’hui et les grands défis”, “Les jeunes et la violence: sont-ils la source ou le miroir?”, “l’extrémisme violent entre réalité, exagération et stigmatisation”, “la baisse de la participation des jeunes et la paix sociale”, “Les jeunes d’aujourd’hui, une locomotive de la paix et du développement, pour renforcer la voie démocratique” et “La jeunesse face à la violence: vers une vision stratégique nationale”.