L’Observatoire national pour la migration lance une campagne de sensibilisation et de communication dénommée “Esshih” pour soutenir les jeunes et les citoyens de l’Afrique subsaharienne en Tunisie dans le contexte de la migration. .
Cette campagne vise principalement à sensibiliser et à fournir des informations précises et fiables sur la réalité et les conditions de la migration irrégulière et les alternatives possibles en Tunisie et à l’étranger, principalement au profit des jeunes candidats à la migration irrégulière, de leurs familles et de la société tunisienne dans son ensemble.
Le directeur de la recherche et des études à l’Observatoire, Salem Mizouri, a expliqué que cette campagne, visant à fournir des informations sur la migration pour en faciliter l’accès par ceux qui le souhaitent, permettra la mise en relation d’offres d’emploi et de candidatures internationales avec l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) qui se chargera de la fournir à tous les intéressés par la migration internationale.
Il a souligné que la campagne vise à fournir des informations sur les opportunités d’accès à une formation professionnelle en adéquation avec les besoins du marché du travail et à améliorer l’employabilité des jeunes et leur permettre de recevoir un soutien pour développer des projets dans le domaine de l’entrepreneuriat. Elle vise aussi à communiquer avec les jeunes en écoutant et en discutant de leurs projets futurs et à les aider à identifier les alternatives possibles à l’immigration.
La campagne vise aussi à sensibiliser les migrants en situation irrégulière aux dangers de la migration irrégulière à travers des ateliers artistiques et cinématographiques qui documentent ses différentes étapes à partir des témoignages d’anciens immigrés qui ont vécu l’expérience et ont été victimes de disparition, d’expulsion ou de diverses formes d’exploitation, y compris d’exploitation économique et sexuelle, et d’implication dans le crime organisé, les réseaux terroristes et la drogue.
Cette campagne, organisée en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OMI) et l’association “pontes”, soutiendra la formation d’activistes de la société civile dans le domaine de la sensibilisation et de la communication, afin de leur permettre d’acquérir des compétences et des connaissances sur les stratégies de communication et d’organiser des activités de sensibilisation et de communication au profit des jeunes et de leurs familles, selon la même source.
Il a indiqué que des activités de sensibilisation telles que des ateliers artistiques, des événements sportifs, des panels de discussion et des festivals conçus et produits par des jeunes se tiendraient dans les différentes régions du pays, dans le cadre des activités de campagne de sensibilisation et avec le soutien des composantes de la société civile.
Les statistiques de 2020, selon l’Observatoire, indiquent un doublement du nombre de migrants irréguliers de Tunisie vers l’Italie, le nombre d’arrivées en Italie ayant atteint 4,8% par rapport à l’année 2019, portant le nombre total à 14 685 immigrants, environ 87% parmi eux sont des Tunisiens et 13% d’autres nationalités.