“Plus de 30 autorisations relatives à l’investissement seront annulées (sur 200) autorisations demandées dans différents secteurs”, a affirmé le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
C’était à l’issue de la troisième réunion de consultation à Beit El Hekma, organisée jeudi 8 avril 2021, qui s’inscrit dans le cadre du lancement du Plan de relance économique du gouvernement visant à faire face aux défis économiques et sociaux. Il a ajouté que cette décision constituera un message positif dans le sens de l’élimination de toutes entraves à l’investissement et l’assainissement du climat des affaires.
Au cours de cette rencontre tenue en présence du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abasi, du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, Ali Kooli, et de plusieurs représentants des organisations nationales et acteurs économiques, le chef du gouvernement a évoqué la poursuite de ces réunions à Beit El Hekma, lesquelles sont axées sur les mécanismes à même d’assurer la reprise économique, l’examen des principaux volets du projet de réforme économique qui sera présenté aux bailleurs d du fonds.
” A partir de maintenant et jusqu’à la fin du mois d’avril 2021, nous aurons tous les résultats et les recommandations émanant de ces réunions, ainsi que les principaux axes du programme de réforme économique que nous adresserons à nos partenaires économiques et internationaux, afin qu’ils puissent nous aider à mettre en place ces réformes et entamer le plan de sauvetage de l’économie”, a-t-il fait savoir. ” Nous appelons toutes les parties à adhérer à cet effort afin de constituer un front commun lors des discussions avec nos partenaires “.
Un gouvernement stable…
En ce qui concerne la situation politique, Mechichi estime que le pays a ” un gouvernement stable qui travaille et jouit de la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple(ARP). Ce gouvernement a engagé un partenariat positif avec les diverses organisations nationales dans une conjoncture qui nécessite un front uni. Nous espérons que le reste des intervenants auront la même prise de conscience, car il est nécessaire de travailler ensemble dans le même sens “.
Il souhaite parachever les dispositions du remaniement ministériel, mais “la situation restera inchangée jusqu’à ce que les nouveaux ministres soient appelés à prêter serment pour commencer leur travail”.
Dans cette optique, il souligne que plusieurs correspondances ont été adressées à la présidence de la République pour réclamer la fixation d’une date pour que ces ministres puissent prêter serment et commencer leur travail.
Mechichi a également évoqué l’existence d’équipes mixtes entre l’UGTT, les représentants des ministères et de la présidence du gouvernement pour travailler, notamment, sur la réforme des entreprises publiques afin de sortir de cette situation difficile.
Loi de finances complémentaire et mesures de soutien
Concernant la loi de finances complémentaire, il a souligné qu’elle sera préparé sur la base des mesures et des réformes que seront mises en place, et ce, après l’achèvement de la préparation du programme de sauvetage économique.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a évoqué des mesures d’accompagnement qui seront mises en place en plus des mesures préventives annoncées, hier, mercredi 7 avril 2021, liées à la lutte contre la propagation de l’épidémie de Covid-19.
Et de préciser la gravité de la situation sanitaire dans le pays, indiquant que les mesures d’accompagnement cibleront les catégories impactées par les répercussions de la pandémie, et ce avec le début du mois sacré du Ramadan.
Il a souligné la nécessité d’appliquer ces mesures préventives qui seront appliquées tout au long de la première moitié du mois de Ramadan avec la possibilité de les alléger pendant la seconde moitié, selon la situation sanitaire.
Le chef du gouvernement avait déclaré, lors de la première réunion de Beit El Hikma tenue, le 17 mars 2021, que l’effort est focalisé actuellement sur l’élimination de toutes les entraves administratives dans le cadre d’un projet cohérent devant limiter le nombre d’autorisations pour certaines activités, et ce, dans le cadre de la politique d’encouragement des investisseurs.