L’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) fait état de l’existence de pressions exercées sur les ingénieurs des entreprises et établissements publics en grève par leurs responsables directs pour les pousser à reprendre le travail.
Il considère que le recours à ces pratiques relève du harcèlement professionnel et reflète la volonté d’empêcher les ingénieurs d’exercer leur droit constitutionnel de grève.
Estimant que ces pratiques constituent une infraction à la loi, l’OIT menace de poursuivre les responsables dont l’implication est prouvée dans ce genre de pratiques.
Rappelons que les ingénieurs des entreprises et établissements publics ont observé une grève de cinq jours, du lundi 29 mars au vendredi 2 avril 2021, pour revendiquer l’application de l’accord conclu, en décembre dernier, entre le gouvernement et l’Ordre des ingénieurs tunisiens, concernant la généralisation des primes spécifiques aux ingénieurs des entreprises et établissements publics, avant d’entrer en grève ouverte depuis le 5 avril 2021.
L’accord en question prévoit la généralisation des primes spécifiques accordées, en 2017, aux ingénieurs de la fonction publique et dont les montants sont compris entre 450 et 750 dinars, aux ingénieurs des entreprises et établissements publics.