L’implication de la science et du secteur socio-économique dans la gestion de déchets marins fera l’objet d’une conférence virtuelle qui se tiendra, les 29 et 30 avril, à l’initiative de l’Institut National des Sciences et Technologies de la Mer (INSTM).
Intitulée “Les déchets marins dans la mer méditerranée : quels impacts et quelles solutions ?”, cette conférence rassemblera plus de 20 intervenants de quatre pays méditerranéens (La Tunisie, l’Algérie, l’Italie et le Liban) représentant des secteurs scientifiques, publics et privés ainsi que des organisations, indique un communiqué publié samedi par l’INSTM.
Organisée dans le cadre du projet COMMON (COastal Management and Monitoring Network for tackling marine litter in Mediterranean sea), financé par le programme ENI CBC Med et l’Union européenne, cette rencontre a pour objectif de discuter de l’implication de la science et du secteur socio-économique sur la problématique des déchets marins, identifier les barrières et proposer des solutions communes pour lutter contre ce fléau.
Selon Sana Ben Ismail, Océanographe et coordinatrice du projet COMMON à l’INSTM, cette conférence permettra de créer les conditions nécessaires à la prise d’engagements concrets, responsables, et durablement efficaces grâce à des solutions innovantes.”
Nous vivons aujourd’hui dans une société où le plastique est omniprésent. C’est un défi majeur et novateur que de réunir toutes les parties prenantes pour repenser notre relation avec cette matière et trouver les solutions techniques réglementaires et comportementales pour la rendre moins dommageable pour l’environnement “, a déclaré Hechmi Missaoui, Directeur Général de l’INSTM.
Le projet COMMON qui réunit l’INSTM, l’université de Sienne Italie, l’Institut Agronomique Méditerranéen de Bari (Italie),l’ONG environnementale Amwaj (Liban), urel de Tyr (Liban), vise à appliquer les principes de la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) pour lutter contre les déchets marins, en améliorant la connaissance du phénomène, et la performance environnementale dans 5 zones côtières pilotes en Tunisie, en Italie et au Liban.
Selon un rapport publié, en 2015, par le Plan d’action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE/PAM), 62 millions de débris flottent à la surface de la mer Méditerranée, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg, des quantités importantes de déchets marins sont cachées dans les fonds marins.
Ce que nous voyons flotter n’est que 0,5% tandis que plus de 70% des débris sont déposés sur le fonds marin, indique la même source.