Le mouvement Ennahdha dénonce les accusations portées à son encontre par 36 composantes de la société civile de propager un discours incitant à la haine, à la violence et à la discorde après une attaque au couteau, survenue dernièrement dans région parisienne, en France, perpétrée par un ressortissant tunisien.
Dans un communiqué rendu public mercredi 28 avril 2021, Ennahdha se dit étonné de voir la société civile associer son nom dans cet incident et l’accuser de diffuser un discours de haine et de violence, dénonçant une tentative ” manifeste ” de ternir son image et de porter atteinte au parti, au double plan national et international.
” Ces accusations sont erronées et dépourvues de tout fondement “, s’indigne Ennahdha dans son communiqué, mettant en garde contre toute instrumentalisation de la ” misère ” pour régler des comptes idéologiques, avertit la formation islamiste.
Par ailleurs, le mouvement Ennahdha a condamné avec la plus grande fermeté cette attaque terroriste odieuse, appelant à faire front commun contre toute forme de terrorisme, de violence et d’agression des personnes innocentes.
Suite à l’attaque de Rambouillet, la société civile tunisienne a fermement condamné un ” acte odieux, lâche et préjudiciable à la réputation de la Tunisie, perpétré une fois de plus par un membre de la communauté tunisienne en France “.
Dans une déclaration conjointe, une trentaine d’associations notent que les investigations préliminaires montrent que ce crime fait partie d’une série d’actes terroristes commis, au nom de l’islam, par des mouvements politiques extrémistes.
De tels discours ont tiré profit de certains partis au pouvoir pendant la dernière décennie, ont-ils averti.
Les associations dénoncent, également, l’obstination de certains partis, en particulier Ennahdha et les organisations et associations qui lui font allégeance depuis 2011 dont la Coalition Al Karama, à diffuser des discours encourageant la haine, la sédition et la violence sur les réseaux sociaux et les médias.