La cour des comptes a entamé sa mission de contrôle pour évaluer la gestion par le ministère de la santé, des ressources du fonds de collecte des dons “1818”, créé pour la prévention et la lutte contre la pandémie du coronavirus, a indiqué jeudi la responsable auprès de la Cour des comptes, Olfa Mamlouk.
Elle a indiqué, au cours d’une séance d’audition tenue par la commission de la santé et des affaires sociales à l’ARP concernant les dépassements relevés dans le 32e rapport annuel de la cour des comptes sur la création et le contrôle des cliniques privées, que les magistrats ont effectué leurs premier rapport de contrôle et attendent les réponses du ministère de la santé pour élaborer et publier le rapport final.
La mission de contrôle de la gestion des ressources du Fonds 1818 sera confiée au département de la santé et des affaires sociales relevant de la cour des comptes, a-t-elle relevé.
A rappeler que plusieurs critiques ont été adressées au ministère de la Santé concernant la gestion des dons versés par les citoyens dans le Fonds 1818 créé en mars 2020 en vue de soutenir les efforts déployés par l’état pour la lutte contre le coronavirus pour l’acquisition des équipements médicaux, les outils de prévention et les médicaments.
Au cours de cette réunion, lecture a été faite du rapport de contrôle de la cour des comptes sur la création et le contrôle des cliniques privés qui comprend plusieurs défaillances au niveau de l’opération de contrôle des cliniques privés lors de l’installation des équipements lourds ainsi qu’au niveau de l’hygiène et du contrôle des médicaments.
Selon ce rapport, 80% des cliniques privées n’avaient pas effectué des opérations de désinfection jusqu’au mois d’avril 2020, et malgré l’expiration des délais impartis pour le renouvellement des services de désinfection, le ministère de la santé n’a pas sanctionné les contrevenants.
Ces dépassements portent également sur les honoraires des prestations dans les cliniques privés et les factures avec des montants exorbitants remises aux patients étrangers et autres.
Les membres de la commission de la santé et des affaires sociales à l’ARP ont appelé à la nécessité de sanctionner les contrevenants et de les poursuivre en justice.