Le ministère des finances œuvrera à atteindre un surplus budgétaire primaire positif, d’ici 2023, et ce dans l’objectif de baisser l’endettement du pays, a indiqué le ministre de l’Economie, des finances et d’appui à l’investissement, Ali Kooli dans une interview accordée à l’agence TAP.
“Un surplus budgétaire primaire positif signifie que les recettes sont plus importantes que les dépenses, avant d’entrer dans le remboursement de l’intérêt et du capital de la dette. Nous travaillons à rendre ce surplus budgétaire primaire positif, d’ici 2023, pour stabiliser le montant de la dette et entamer un mouvement de réduction”, a précisé le ministre.
“Plus on créera de richesse, plus notre PNB sera important, et moins le pourcentage de la dette ramené au PNB sera important. Donc créons ensemble de la richesse, car à ce moment-là, même si le montant de la dette reste le même, comparé aux richesses du pays, il sera moindre en pourcentage “, a expliqué Kooli.
” Nous allons travailler également à rendre l’endettement un peu plus lissé dans le temps (avoir la possibilité de payer une mensualité unique pour tous les prêts), d’autant plus que nous avons une grande échéance de remboursement en 2021, d’autres échéances de remboursement en 2022 et en 2023 “.
” L’ensemble de ces crédits a été condensé sur une courte période de temps, c’est pour cela que je travaille à rendre les durées plus longues et la charge plus supportable sur le budget de l’Etat et nous allons travailler à rendre la dette plus soutenable “, a-t-il conclu.
Dans le dernier rapport du FMI, les administrateurs de son conseil d’administration ont noté que la dette publique de la Tunisie deviendrait insoutenable à moins que ne soit adopté un programme de réforme solide, crédible et bénéficiant d’un soutien étendu.Selon les estimations du Fonds, la dette de l’administration centrale a augmenté en 2020 à près de 87% du PIB, en raison de l’augmentation du déficit budgétaire et de la contraction du PIB.