La pandémie de coronavirus a un impact sur les différends domaines domaines de la vie. Ses conséquences négatives touchent non seulement les secteur sanitaire, social et économique, mais aussi des groupes plus sensibles, au premier rang desquels les enfants.
Selon Brahim Rihani, expert dans le domaine de la famille et de l’enfance, les enfants sont menacés de troubles psychologiques, socio-émotionnels et de comportement, surtout à la suite de la suspension des cours et de la fermeture des établissements éducatifs et espaces d’animation et de loisirs.
Pour lui, la pandémie de Covid-19 et la situation actuelle du pays ont eu un impact sur le quotidien des enfants et de leurs familles. Ce qui s’est, aussi, traduit par l’apparition ou l’exacerbation du phénomène de violence et des troubles du comportement chez un groupe d’enfants, en l’absence de tout contrôle.
L’expert a estimé que le rôle prépondérant jouée jadis par l’école est, de nos jours, minime, voire inexistant; la rue, en revanche, a pris le dessus et est devenu l’espace “non-contrôlé” où l’enfant, livré à lui-même, passe le plus clair de son temps, ouvrant ainsi la porte grande aux conduites et comportements à risque.
Brahim Rihani a critiqué la fermeture des espaces éducatifs et de loisirs qui, d’habitude, accueillent les enfants. D’après lui, les enfants peuvent représenter “une force de suggestion” à travers leur participation, à distance, aux programmes interactifs au sein des clubs d’enfants et complexes de loisirs et d’enfance ou encore dans les médias.
Il a estimé qu’il est, aujourd’hui, nécessaire de rétablir la confiance entre l’enfant et son établissement éducatif, de définir une politique de communication efficace et de consacrer une approche efficace en matière de santé et d’éducation. Il s’agit aussi d’élaborer des objectifs spécifiques et de mettre en œuvre des programmes anticipatifs et globaux, a-t-il ajouté.
Rappelons que le Comité national de lutte contre le coronavirus a décidé de suspendre les cours dans les établissements éducatifs (Tous les niveaux) du 18 avril au 30 avril, dans une première phase, et du 3 mai au 16 mai dans une deuxième phase, sauf pour les classes de Terminale et celles concernées par les examens nationaux.
Dans une note de synthèse sur “L’impact de la COVID-19 sur les enfants”, publiée mi-avril dernier, par l’Organisation des Nations unies, on souligne que les retombées de la crise sur les enfants peuvent revêtir de multiples formes, dont l’aggravation de la crise de l’éducation.
En effet, l’ONU relève que 188 pays ont imposé des fermetures d’écoles à l’échelle nationale, touchant plus de 1,5 milliard d’enfants et de jeunes. “Il est difficile d’imaginer les conséquences potentielles de ces mesures sur l’éducation des jeunes d’aujourd’hui, et le développement de leur capital humain. Plus des deux tiers des pays ont mis en place une plateforme nationale d’enseignement à distance, mais les pays à faible revenu ne sont que 30 % à l’avoir fait”.