Le ministère de la Défense a entamé au niveau du département et dans le cadre de la commission mixte avec le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, l’examen de la question de la révision de la carte des terrains militaires dans les zones urbaines aussi bien à Bizerte que dans d’autres régions, a fait savoir le ministre de la Défense nationale Brahim Bartégi.
Le ministre répondait à la question de la députée Mounira Ayari sur les terrains militaires dans le gouvernorat de Bizerte, et ce lors de la séance plénière tenue, lundi, à l’Assemblée des représentants du peuple pour adresser des questions orales à des membres du gouvernement.
Dans ce contexte, Bartégi a ajouté que la Commission précitée a été créée en 2018 dans le but de traiter les problèmes fonciers impliquant les deux départements. Le traitement se fait dans le cadre d’un programme graduel à moyen et à long terme, et selon une approche garantissant, à la fois, l’efficacité des interventions des forces armées et la possibilité, pour les différentes structures publiques, de lancer des projets de développement, a-t-il précisé.
Réaliser ces objectifs nécessite des solutions juridiques dans l’intérêt de toutes les parties concernées et la mobilisation d’importantes ressources financières et des mécanismes de financement spécifiques qu’il est difficile, à l’heure actuelle, de mettre en place vu la situation des finances publiques, a-t-il estimé.
Par ailleurs, Brahim Bartégi a indiqué que son département avait déjà cédé des terrains ou des parties de terrains. Il a cité, à titre d’exemple, un terrain de 106 hectares mis à la disposition de services publics tels les ministères de l’Intérieur, de la Justice et du Sport, outre le terrain des manœuvres qui se trouve à Bizerte sur une superficie de 53 hectares qui a été cédé pour la construction d’un complexe administratif.
Répondant à une question du député Noomane El Euch sur l’acquisition d’uniformes militaires auprès de fournisseurs étrangers, Brahim Bartégi a indiqué que le pourcentage des marchés accordés par le ministre de la Défense aux fournisseurs locaux de 2017 à 2020 a atteint 92% des marchés, soit 81 % de la totalité des marchés conclus dans ce domaine.
Le recours aux fournisseurs étrangers n’est envisagé que lorsque le marché local n’est pas en mesure de répondre à la demande, a-t-il précisé, ajoutant que la participation des producteurs locaux aux appels d’offres a été faible et non conforme dans la majorité aux normes techniques fixées en coordination avec le Centre technique du textile et n’a pas respecté les délais convenus.
Le département, a-t-il insisté, n’a de cesse appelé les producteurs locaux à participer à ces appels d’offres et à se conformer aux exigences techniques requises afin de pouvoir réaliser des lignes de production performantes.
Et d’ajouter que plusieurs marchés conclus de 2016 à 2020 sont encore en cours de réalisation, malgré les correspondances adressées en 2017 et 2018 au ministère de l’Industrie et à l’UTICA pour leur demander d’inciter les producteurs tunisiens à participer aux appels d’offres et aux consultations annuelles publiées par le ministère de la Défense concernant les demandes de l’institution militaire en matériels et équipements.