Le gouvernorat de Sidi Bouzid ambitionne de développer l’agriculture biologique avec l’objectif de passer de 12 180 hectares de surfaces bio en 2020 à 45 mille hectares en 2025.
Selon le chef de services agriculture biologique au Commissariat régional au développement agricole de Sidi Bouzid, Ali Mbarki, le but est d’augmenter la surface des terres agricoles destinées à l’agriculture biologique pour en diversifier les filières en production d’oliviers, d’arbres fruitiers, de plantes médicinales et aromatiques.
Des objectifs qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie régionale de développement de l’agriculture bio dans la région visant à aplanir les difficultés entravant l’évolution du secteur qui ne cesse de s’accroître dans le gouvernorat, a-t-il souligné.
Parmi les difficultés, Ali Mbarki cite le coût élevé du contrôle et certification en agriculture biologique, la commercialisation du produit bio dans les marchés intérieurs et extérieurs et l’absence de structures regroupant les agriculteurs comme les sociétés coopératives et les groupements professionnels.
Et d’ajouter que cela concerne aussi la faible productivité de l’agriculture biologique et son impact sur la régularité de l’approvisionnement des marchés et la centralisation des points de vente de produits bio dans la capitale et certaines villes côtières, ainsi que la rareté des matériaux naturels tels que les plantes fourragères et les médicaments.
Selon lui, il sera également procédé dans le cadre de la stratégie régionale de développement de l’agriculture bio dans la région, au développement du projet d’exploitation des légumes d’hiver bio (oignons et carottes), à la création d’unités de transformation des olives et à la culture de jojoba et autres huiles.
Cette stratégie ambitionne aussi d’intégrer le secteur de l’élevage dans le système de l’agriculture biologique (tête de veau et volailles) et la promotion de l’apiculture bio.
Il s’agit en outre de regrouper les agriculteurs dans des sociétés coopératives et des groupements professionnels pour réduire les coûts de contrôle et de certification et assurer la commercialisation des produits.
Le but est aussi d’intensifier les contacts et les visites sur le terrain pour faire connaître les filières de l’agriculture bio et les encouragements mis en place en faveur des agriculteurs dans ce secteur, et ce à travers notamment l’élaboration d’une carte recensant les surfaces les plus adaptées à l’exploitation agricole bio.
Le gouvernorat de Sidi Bouzid compte parmi les régions qui utilisent le moins d’engrais chimiques et de médicaments vétérinaires dans les exploitations agricoles, a assuré Mbarki.
Les surfaces dédiées aux exploitations agricoles à Sidi Bouzid se présentent comme suit:
– Les oliviers sur 11167 ha, soit 5,93 % de l’ensemble des surfaces,
– Plantes aromatiques: 3%,
– Pâturages: 5,1%,
– Arbres fruitiers: 1%,
– Figues de barbarie: 5,0%,
– Légumes et céréales: 5,0%