De grands périmètres consacrés à la culture des tomates situés dans les délégations d’Elmida Menzel Temime et Korba (gouvernorat de Nabeul) ont été endommagés par la propagation de la maladie des champignons, connue sous le nom de ” Mildiou “, ce qui a entraîné la destruction des champs et la dégradation de la qualité des produits.
Plusieurs cultivateurs des tomates ont demandé l’aide pour surmonter les difficultés qu’ils rencontrent et compenser les grandes pertes matérielles dont ils ont criblées, laquelle situation risque de ne pas tenir leur engagement envers les fournisseurs et les établissements financiers, appelant le ministère de l’Agriculture à intervenir en urgence pour évaluer les pertes dues à cette maladie.
Zied Fekih, originaire de la région ” Teflone ” de la délégation Elmida, a parlé de la souffrance de l’agriculture qui vit une rude crise financière, compte tenue du coût élevé de la production et de l’accumulation des dettes depuis le début de la saison agricole, surtout que le coût d’un seul hectare de tomate frôle est d’environ 7 mille dinars…
Il entraîne, en conséquence, des dommages au niveau de la branche, des feuilles et de la production et peut détruire complètement la plante de tomate, appelant ainsi à intensifier le contrôle des pesticides vendues sur le marché, vu leur cherté et le manque d’efficacité.
De son côté, le président de la Fédération régionale des producteurs des tomates à Nabeul, Mohamed Ben Hassen, a souligné que les grandes pertes qu’ont subies les agriculteurs de la région nécessitent une intervention de l’Etat à travers l’évaluation des sinistres et la compensation de ces pertes dues à cette maladie. Il ajoute que les producteurs des tomates vivent une crise financière aiguë, suite à l’augmentation du coût de la production et à l’accumulation des dettes.
Ben Hassen appelle les autorités régionales et centrales à renforcer les services de la vulgarisation agricole qui manquent des moyens de transport et des ressources humaines nécessaires, insistant sur la portée de la filière de la vulgarisation agricole dans l’orientation des agriculteurs, l’amélioration de la production et la garantie de la bonne qualité des produits.
D’après lui, l’absence de contrôle des pesticides est l’une des causes principales des souffrances de l’agriculteur et ses grandes pertes d’une saison à l’autre. Du coup, il devient incapable de rembourser ses dettes, étant donné que la récolte est encore dans sa première phase.
Dans ce sens, il estime nécessaire de réactiver le Fonds des catastrophes naturelles, évoquant la possibilité de déduire 5 millimes pour un seul kilogramme de tomates comme TVA sur la production et de l’exploiter dans la compensation des agriculteurs au cours de chaque saison.
Il appelle la Commission nationale de suivi de la saison de la récolte des tomates, composée des représentants des ministères des Finances, de l’Agriculture et de l’industrie, à se déplacer sur les lieux pour se rendre compte de la situation de la filière, évaluer les sinistres occasionnés dans les périmètres de la région et trouver des solutions susceptibles de sauver les agriculteurs.