Les députés des différents groupes parlementaires ont convenu de la nécessité de promulguer une loi incriminant toute forme de normalisation avec l’entité sioniste.
Lors d’une plénière mardi, ils ont exprimé leur entière solidarité avec le peuple palestinien, visé depuis début mai par une vague de violences commises par les colons et la police israéliennes.
Zouheir Maghzaoui (groupe démocratique) a fait observer que les sionistes ont parié sur la disparition de la cause palestinienne avec la génération qui a vécu les déplacements et l’installation de l’entité israélienne sur les terres palestiniennes.
Mais aujourd’hui, la réalité montre que cette cause renaît avec chaque nouvelle génération et que la résistance se renforce de plus en plus.
Le député Lotfi Ayadi qui est du même groupe parlementaire a indiqué que le parlement tunisien vit un moment historique et qu’il est nécessaire d’avoir une position claire envers la résistance palestinienne et la normalisation avec l’entité sioniste.
Mohamed Ammar (groupe démocratique) a pour sa part appelé à l’importance de faire pression pour classer Israël entité terroriste, dénonçant le massacre d’enfants et de femmes.
Ridha Zaghmi (groupe démocratique) considère que les agressions contre les palestiniens se qualifient en crime de guerre devant être jugés devant la Cour Pénale Internationale.
Il a dénoncé les bombardements hasardeux sur les agglomérations palestiniennes menés par l’occupation israélienne qui bénéficie du soutien des Français et des Américains.
Belgacem Hassan du mouvement Ennahdha a appelé à l’urgence d’examiner l’initiative législative incriminant la normalisation, tenant toutefois à préciser que la solidarité aves la cause palestinienne ne doit en aucun cas être l’objet de supercherie.
Le député Imed khemiri ( groupe Ennahdha) a condamné l’expulsion des familles palestiniennes de leurs maisons dans le quartier Cheikh Jarrah et exprimé son soutien aux décisions de boycott approuvées par l’Etat tunisien et à toute initiative législative contre la normalisation avec l’entité sioniste.
Pour Samir Dilou (Ennahdha), l’adoption avant la fin de la session parlementaire en cours d’une loi incriminant la normalisation est un impératif de premier ordre.
Le député Mustapha Ben Ahmed du groupe Tahya Tounès a souligné que la détermination du peuple palestinien ravive la foi en la juste cause palestinienne. Il s’est félicité de l’élan de solidarité, manifesté partout dans le monde envers les Palestiniens.
Mongi Rahoui (Hors groupe) s’est attardé, dans son intervention, sur les ” attaques odieuses ” menés par ” l’entité sioniste terroriste ” contre les Palestiniens, jugeant lui aussi urgent, la promulgation de la loi contre la normalisation.
Le quartier cheikh Jarrah dans la partie nord D’Al Qods est le théâtre, depuis près de dix jours de violences commises par des colons et la police israélienne contre les habitants, dans une tentative de les déposséder de leurs maisons.
Au moins 220 Palestiniens dont 61 enfants et 36 femmes ont trouvé la mort lors des affrontements.
Le projet de loi incriminant la normalisation a été présenté en 2015 par les partis de gauche réunis dans le Front populaire. Mais le projet est resté dans les tiroirs.
En 2017, le mouvement Echaab a remis le projet d’actualité et collecté plus de 100 signatures des différents groupes parlementaires pour hâter son examen dans un contexte marqué par la reconnaissance, par l’administration américaine d’Al Qods capitale d’Israel.
Le projet, qui avait été discuté à l’intérieur de la Commission de la Législation, n’a pas pu passer en plénière.