“Les gouvernements successifs depuis 2017 ont eu recours à l’emprunt des crédits auprès des banques locales pour mobiliser des ressources financières. Depuis 2017, l’Etat a emprunté à cinq reprise des crédits auprès des établissements financiers”, a souligné le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, Ali Kôoli.
Le gouvernement a déjà eu recours aux crédits auprès des banques tunisiennes pour financer le budget de l’Etat, vu que l’article 25 du règlement intérieur de la Banque centrale de Tunisie interdit d’emprunter des crédits auprès de la BCT.
Répondant aux questions des députés au cours d’une séance plénière tenue mardi 18 mai 2021 pour examiner le projet de loi portant l’approbation de la convention de financement signée le 18 février 2021 entre la Tunisie et un groupe de banques locales pour financer le budget de l’Etat, il a ajouté que ce dernier va rembourser les crédits d’une valeur de 15,5 milliards de dinars empruntés par les gouvernements successifs.
Et le ministre de rappeler que le gouvernement a obtenu en mai 2020 un crédit de 257 millions d’euros avec un taux d’intérêt de 2% et 130 millions de dollars avec un taux d’intérêt de 2,275% sur une période de trois années, alors qu’il a dernièrement obtenu 259 millions d’euros avec un taux d’intérêt de 2%, demandant un rajout de 150 millions de dollars avec un taux d’intérêt de 2,75% sur une période de remboursement de 5 années.
Le gouvernement prévoit un déficit dans le budget de l’Etat pour l’exercice de 2021 de plus de 7 milliards de dinars, soit 7% du PIB.
Les dépenses de l’Etat dans le cadre de ce budget sont estimées à 40,203 milliards de dinars, contre des entrées de 33,109 milliards de dinars. L’exécutif ambitionne, en cette période de crise économique et sociale difficile, de mobiliser des ressources de crédits intérieurs de 5,580 milliards de dinars sur un volume de 18 milliards de dinars comme crédits pour financer le budget de l’Etat de l’année 2021.
Il convient de rappeler que l’emprunt des crédits auprès des banques tunisiennes a fait couler beaucoup d’encre, notamment au niveau de certains experts économiques qui considèrent que cet état de fait n’est pas dans l’intérêt de l’économie nationale surtout que ces financements ne sont pas orientés vers des secteurs économiques.