Le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, a admis que la consommation d’eau et d’électricité dans les mosquées pose beaucoup de problèmes, et que son département fait l’objet de nombreuses critiques à ce sujet.
S’exprimant vendredi 28 mai 2021 lors d’une séance de dialogue à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Adhoum a indiqué que le choix a été porté sur le gouvernorat de Tozeur pour l’exécution d’un programme pilote visant à rationaliser la consommation de l’énergie dans les mosquées.
Ce programme consiste à doter les mosquées de la région de panneaux d’énergie solaire, en vertu d’un accord qui sera conclu dans les prochains jours entre le ministère des Affaires religieuses et celui de l’Energie, a-t-il précisé.
Adhoum avait déclaré lors d’une séance d’audition précédente au parlement que les dettes du ministère auprès de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz s’élèvent à 18.5 millions de dinars.
Des préposés aux mosquées ont été agressés pour avoir appliqué la décision de fermer les mosquées et les salles d’ablution durant le confinement, a regretté Adhoum.
Exposant les difficultés rencontrées par le ministère des Affaires religieuses, le ministre a évoqué la faiblesse du discours religieux qui constitue, selon lui, un vrai problème.
Et d’assurer que son département s’emploie à remédier à ce problème à travers l’organisation de sessions de formation en collaboration avec des organisations de la société civile et d’autres organisations internationales à l’instar de l’Unicef et du Haut-commissariat aux droits de l’homme.
Dans ce contexte, il a indiqué que près de 800 cadres religieux ont bénéficié de ces formations, ce qui a permis, selon lui, de garantir la neutralité des mosquées lors des élections de 2019.
Ahmed Adhoum a affirmé que le nombre des sessions de formation a sensiblement diminué cette année à cause de la pandémie de Coronavirus.