La pandémie du coronavirus, depuis sa découverte, a mis la pression sur le gouvernement tunisien pour accélérer la digitalisation de l’administration.
Dans une récente interview accordée à un magazine de la place (mais également à wmc il y a quelques mois de cela), Mohamed Fadhel Kraiem, ministre des Technologies et de la Transformation numérique, a fait état de :
– La mise en place de l’identifiant unique, une réforme engagée avec la promulgation du cadre juridique et réglementaire, ainsi que la mise en production du registre qui a permis de fiabiliser les données du citoyen, notamment lors de la distribution des aides sociales pendant la Covid-19.
– La mise en place du système d’information de gestion du ministère des Affaires locales et de l’Environnement ; projet en cours de réalisation par le Centre nationale de l’informatique (CNI).
– Décret du 10 juin 2020 réglementant l’échange électronique des données entre les structures et leurs usagers, d’une part, et entre les structures elles-mêmes, d’autre part.
– La mise en place de l’application « Elyssa » et sa généralisation à l’ensemble de l’administration centrale et des directions régionales associées. Cette application nationale de la gestion électronique des correspondances a permis de dématérialiser le processus de gestion de courriers entre institutions.
– Le recours généralisé à la signature électronique. Cette mesure a permis de rompre avec les correspondances papier.
D’après le ministre, l’ensemble de ces textes et mesures instituent le numérique comme pilier de la prestation du service public, instaure le principe de « once only » par le biais de l’interopérabilité. Il s’agit de faire en sorte que l’administration n’ait plus à demander à un usager de lui fournir une information dont elle dispose déjà ou qui lui a été fournie.
Abou SARRA