Le ministre des Technologies de la communication, Mohamed Fadhel Kraiem, a estimé que la problématique qui se pose au niveau de la numérisation et du paiement mobile en Tunisie, est d’ordre législatif, par excellence.
Elle fait l’objet de discussions avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Il a ajouté, dans une déclaration à la presse, en marge de sa participation, mercredi, à Tunis, à l’inauguration de la cinquième édition du Sommet Digital de Tunis (Tunisia Digital Summit), qu’il est inadmissible de recourir au code des changes, lequel remonte à l’année 1970, alors que le monde est envahi par des nouveautés technologiques successives.
Il a rappelé, en outre, que la technologie de paiement mobile est en vigueur en Tunisie, depuis l’année 2008.
Evoquant la cryptomonnaie, Kraiem a affirmé que l’utilisation de cette nouvelle technologie ne peut être autorisée qu’après avoir pallié au vide législatif en la matière, ajoutant que la BCT envisage le lancement d’une monnaie numérique, et que son département va lui présenter le soutien technologique et technique nécessaires.
D’après lui, la transition numérique repose sur trois principes, à savoir la maîtrise de la technologie, la volonté et la culture de la numérisation, et enfin le cadre législatif, mais malheureusement, la Tunisie est en retard à ce niveau.
Toutefois, il a souligné ” nous avons franchi un pas en avant dans le domaine de l’administration électronique, grâce aux lois promulguées durant l’année 2020, mais nous avons encore beaucoup de travail à faire dans le domaine de paiements électroniques “.
Kraiem a affirmé, dans ce cadre, que ” la crise du Covid-19 a prouvé l’importance de la numérisation et a incité le gouvernement à trouver des solutions “, rappelant que le secteur technologique a réussi à accompagner plusieurs structures pour atténuer les effets de la pandémie.