Au regard du retard qu’accusent plusieurs projets d’infrastructure de transport, nous sommes tentés de qualifier leurs chefs de projets de « champions en matière de retard ».
Généralement, il faut une moyenne de dix ans pour mettre en œuvre un mégaprojet : 3 à 5 ans pour l’étude faisabilité socioéconomique, 2 à 4 ans pour la recherche d’un financement et pour sa réalisation. Malheureusement, cette moyenne est loin d’être respectée quant il s’agit de projet d’infrastructure de transport.
Deux mégaprojets méritent d’être cités à ce sujet. Le premier concerne le port en eaux profondes d’Enfidha dont les études ont été effectuées depuis 2006. Ce projet ne fait pas encore l’objet d’un appel d’offres. L’actuel ministre du Transport et de la Logistique a promis de faire démarrer le projet en 2022, soit 16 ans après son étude.
Vient ensuite le projet du Réseau ferroviaire rapide (RFR) du Grand Tunis. Lancé en 2007, ce réseau, dont la mise en exploitation était initialement programmée pour 2012, a connu un retard de 9 ans. La première ligne E du réseau ferroviaire rapide reliant Tunis à Essijoumi devrait être inaugurée le 25 juillet 2021.