Le directeur général de l’Institut de santé et de sécurité au travail, Habib Nouaiki, a appelé à réactiver et à restructurer le Conseil national de prévention des risques professionnels dont l’activité est suspendue depuis 2007, et ce avec le participation des parties sociales.

Le Conseil national de prévention des risques professionnels est un organisme consultatif regroupant des représentants des structures gouvernementales, des organisations professionnelles et des différentes institutions non gouvernementales impliquées ou concernées dans la prévention des risques professionnels.

Il oeuvre à coordonner les actions des différentes parties, de proposer des mesures de nature à appuyer la politique nationale en matière de prévention des risques professionnels et de formuler des avis concertés sur les projets de textes réglementaires..

Dans une déclaration à la TAP en marge d’une journée de sensibilisation organisée par de la Cité des sciences à Tunis à l’occasion de la Journée internationale de la sécurité et de la santé au travail célébrée le 28 avril de chaque année, Nouaiki a indiqué que le nombre d’accidents de travail pour mille travailleurs a diminué en 2017, 2018 et 2019.

L’année 2017 a connu une fréquence de 16,8 accidents pour mille travailleurs, selon le directeur général de l’Institut de santé et de sécurité au travail, notant que la fréquence de ces accidents a diminué en 2018 à 15,8 accidents pour mille travailleurs et en 2019 à environ 15,4 accidents pour mille travailleurs.

L’année 2019 a enregistré environ 32 930 accidents professionnels sur les lieux de travail, selon l’orateur qui a souligné que le secteur de l’industrie d’habillement a enregistré le plus grand nombre d’accidents de travail (10%), suivi du bâtiment et des travaux publics (9,6%) et de l’industrie alimentaire (9,1%).

Les accidents de travail ont fait 91 victimes en 2019 et 65 en 2018, selon la même source. Par ailleurs, le directeur général de l’Institut de santé et de sécurité au travail a qualifié la législation tunisienne dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail d’avant-gardiste, se félicitant de la ratification par le Parlement, le 11 mai 2021, de la Convention internationale n°187 relative à la promotion de la santé et de la sécurité au travail dans les secteurs public et privé ainsi que dans la fonction publique.

En vertu de cette convention, la Tunisie s’engage à instaurer la prévention dans la fonction publique dans un délai d’un an, a-t-il dit. Il a souligné que les décrets relatifs à la loi n°56 de 1995 portant régime de réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies professionnelles dans le secteur public n’ont pas encore été publiés, estimant que les systèmes de prévention en vigueur doivent être révisés car ils n’offrent pas, selon lui, assez de garanties quant à la protection des travailleurs.