Le ministre par intérim de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Mohamed Fadhel Kraiem, a fait savoir, samedi, que les prévisions tablent sur une amélioration de la moisson pour cette campagne de 7%, en comparaison avec la précédente, pour atteindre près de 16,5 millions de quintaux de céréales.
Il s’agit de 10,75 millions de quintaux de blé dur, 1,16 million de quintaux de blé tendre, 4,3 millions de quintaux d’orge et 232 000 quintaux de triticale, et ce, outre la production de 2,3 millions de quintaux de céréales irriguées.
Dans une déclaration aux médias, à l’occasion de lancement de la campagne de la moisson samedi, dans une ferme pilote à Mateur, dans le gouvernorat de Bizerte, Kraiem a indiqué “nous nous attendons à une bonne récolte, malgré les difficultés auxquelles est confronté l’agriculteur, notamment en rapport avec la pénurie d’engrais, surtout l’ammonitrate”.
Par ailleurs, il a fait savoir que son département a mobilisé tous les moyens logistiques et humains nécessaires, pour assurer les meilleures conditions pour la récolte, notamment la mobilisation de 3550 moissonneuses-batteuses et l’aménagement de 168 centres de collecte permanents.
En outre, près de 3200 agriculteurs ont bénéficié de crédits saisonniers, au titre des grandes cultures, d’une valeur globale de 56,6 millions de dinar (MD).
De son côté, le président de l’UTAP, Abdelmajid Ezzar, a appelé à préparer en avance la campagne des grandes cultures, en fournissant tous les équipements et moyens nécessaires, ainsi qu’à œuvrer à améliorer la productivité et le rendement, estimant que la production de 15 quintaux par hectare n’est plus suffisante pour l’agriculteur, ni pour le pays qui importe chaque année des céréales pour une valeur de plus de 1600 MD.
Ezzar a appelé, aussi, à dissocier l’économique du politique et à renforcer les filières de production pour préserver la souveraineté et la sécurité alimentaire, notant que la stabilité de la situation économique favorise la stabilité sociale, la préservation de la liberté et la stabilité politique.