La conseillère juridique de “I Watch”, Eya Riahi, a fait savoir que l’organisation a adressé aux administrations tunisiennes 156 demandes d’accès à l’information, mais seulement 60 ont été répondues positivement.
Bien que la loi sur l’accès à l’information ait été adoptée depuis cinq ans, il est aujourd’hui nécessaire de mettre en place des mécanismes permettant de consacrer ce droit, a-t-elle dit.
Riahi s’exprimait, jeudi, lors d’une conférence sur l’application de la loi d’accès à l’information, cinq ans après son adoption.
La Conférence a été organisée par le syndicat national des journalistes tunisiens en partenariat avec l’association Bina pour le média et le développement et la plateforme “Kashf média”.
La majorité des services administratifs en Tunisie ne répondent pas favorablement aux demandes d’accès à l’information, sous prétexte que les documents demandés contiennent des données personnelles ou en relation avec la sécurité nationale, a-t-elle regretté.
Et d’ajouter que la réponse aux demandes d’accès à l’information dépasse les délais fixés par la loi, appelant à mettre en place des mécanismes permettant d’appliquer la loi en question et à sanctionner les structures qui refusent de donner suite aux demandes d’obtention d’informations notamment en matière de lutte contre la corruption.
Pour sa part, la représentante du SNJT, Khaoula Boukrim, a souligné la nécessité d’introduire des actions en justice à l’encontre des institutions qui ne respectent pas les dispositions de la loi d’accès à l’information.
On ne peut pas un avoir un journalisme de qualité sans le droit d’accès à l’information, a-t-elle estimé.