La résolution du problème de la pollution marine au niveau du littoral de la banlieue sud de la capitale passe par le développement des techniques de traitement des eaux usées déversées dans la mer en utilisant les nouvelles technologiques et en migrant vers les techniques de traitement tertiaire au niveau des stations d’épuration. C’est ce qu’a indiqué la secrétaire d’Etat aux Affaires de la mer, Asma Shiri, lors d’une visite effectuée dans le gouvernorat de Ben Arous, mardi 15 juin 2021.
Elle estime que le littoral de la banlieue sud s’est beaucoup dégradé à cause des rejets industriels anarchiques et du déversement des eaux usées dans la mer, ce qui nécessite une intervention rapide pour atténuer l’impact de cette situation environnementale dégradée sur la santé générale et sur la biodiversité marine.
A noter que la pollution touche à tout le littoral de la banlieue sud, dont la plupart des plages sont interdites à la baignade, depuis des années par le ministère de la Santé.
Pour cette année, la Direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement relevant du ministère de la Santé a interdit la baignade dans trois plages du gouvernorat de Ben Arous, à savoir Chott Marouane à Radès, la plage en face de la Protection Civile, et la plage au nord de l’embouchure de l’Oued Meliane à Rades.
Les habitants de la banlieue sud de la capitale se sont souvent plaints de la dégradation de la situation environnementale au niveau du littoral qui s’est transformé en une décharge de déchets. Certains spécialistes de l’environnement expliquent cette situation par des causes historiques liées à la liaison des cours des oueds au littoral, ainsi que par les rejets industriels, l’explosion démographique et l’absence d’une approche de développement qui prend en considération les aspects environnementaux.
Parmi les solutions proposées pour résoudre le problème de la pollution au niveau du littoral de la banlieue sud, figure la réhabilitation de la station d’épuration de Radès, en l’adaptant aux normes internationales et en ayant recours aux mécanismes de traitement tertiaire des eaux usées, avec l’installation de conduites de 12 km pour l’évacuation des eaux épurées. Une solution qui reste tributaire, selon Shiri, de la mobilisation des fonds nécessaires.
Outre l’examen de la situation environnementale au niveau du littoral de Radès, Ezzahra et Hammam Chott, le programme de la visite de la secrétaire d’Etat au gouvernorat de Ben Arous a aussi comporté une visite au port de Radès et à l’Institut méditerranéen de formation aux métiers de la mer.