Le président de l’UTICA, Samir Majoul, appelle l’Organisation internationale du travail (OIT) et les institutions financières internationales à mettre en place un plan d’action international visant à aider les PME à surmonter les répercussions de la pandémie du coronavirus et à retrouver leurs équilibres financiers.
Participant à la 109e session de la Conférence internationale du Travail qui se tient du 7 au 19 juin 2021, de manière virtuelle, Majoul a expliqué que ce plan d’action devrait favoriser l’accès des PME aux financements, veiller à ne pas les accabler par des charges supplémentaires et leur permettre de mieux déployer leurs ressources humaines et d’éviter les licenciements.
Il a souligné que ce plan d’action devrait impliquer toutes les parties concernées à savoir les gouvernements, les secteurs bancaires, les syndicats, les employeurs et les employés.
Majoul a indiqué que la pandémie du coronavirus a montré que le monde de l’économie fait face à plusieurs risques qui pourraient menacer aussi bien les travailleurs que les employeurs, notamment les PME, affirmant que les systèmes d’alerte et d’accompagnement mis en place par les gouvernements ont parfois, fait preuve d’inefficacité.
Il a également, fait remarquer que la pandémie du coronavirus a creusé davantage la fracture numérique entre les pays et confirmé le besoin de généraliser l’économie numérique pour lever les obstacles techniques et cognitifs et briser les barrières psychologiques s’opposant à toute réforme.
Il a considéré que l’enjeu est aujourd’hui la préservation du tissu économique et des entreprises qui sont les seules garantes de l’emploi, du développement et de stabilité.
Et d’ajouter que ” la pandémie a prouvé que le blocage de la production au niveau de l’entreprise, la perte de son marché ou sa faillite touchent tout le monde, étant donné qu’ils perturbent l’approvisionnement des marchés, menacent les emplois et les revenus et privent l’Etat des ressources fiscales et contributions sociales dont il a tant besoin.
Le président de l’UTICA a proposé d’inscrire dans l’appel mondial qui couronnera cette conférence, un appel à renforcer la coopération internationale dans le domaine de la production des vaccins, sous couvert onusien, afin de garantir le respect des brevets d’invention d’une part et de répondre aux besoins d’accès à la prévention et aux traitements dans un monde solidaire d’autre part.
A la fin de son intervention, Majoul a réitéré le soutien du patronat tunisien à la cause palestinienne et aux droits légitimes du peuple palestinien.
La Conférence internationale du Travail regroupe, chaque année, au mois de juin, à Genève (Suisse), les Etats Membres de l’OIT. En raison de la pandémie de Covid-19, la 109ème session de la Conférence internationale du Travail, initialement prévue du 25 mai au 5 juin 2020, a été reportée au mois de juin 2021.
Ainsi, du 7 au 19 juin 2021, les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs de 187 Etats Membres de l’OIT se réunissent en ligne pour discuter des questions relatives au monde du travail, notamment d’une reprise post-COVID-19, centrée sur l’humain.