Près de 53% des terres en Tunisie sont vulnérables à un degré très élevé à la désertification contre 40% à moyenne vulnérabilité et 7% à faible vulnérabilité, selon le ministère des Affaires Locales et de l’Environnement.
Le département a affirmé, dans la déclaration de Tunisie, à l’occasion de la journée mondiale pour la lutte contre la désertification, correspondant au 17 juin 2021, que la Tunisie s’attache conformément à l’orientation mondiale de la récupération des terres dégradées, à limiter 2,2 millions d’hectares des terres dégradées comme objectif fixé à l’horizon de 2030, une superficie qui se dégrade de plus en plus au cours de cette dernière décennie, malgré les efforts louables à l’échelle nationale.
Cet objectif a été fixé dans le cadre d’un programme d’action national pour la lutte contre la désertification pour la période 2018-2030, qui s’adapte aux différentes stratégies sectorielles nationales en rapport avec les ressources hydrauliques, les forêts, la biodiversité et les changements climatiques, lesquelles stratégies ont été approuvées récemment par le conseil national pour la lutte contre la désertification.
La désertification se définit comme étant la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et semi-humides, qui résulte au premier lieu, des activités humaines et des changements climatiques.
Selon les statistiques et les dernières études, les superficies dégradées dans le monde sont estimés à 4 ,18 millions de kilomètres carrés par an, avec une différence dans le degré de vulnérabilité et les risques entre les différentes zones.
Les experts et les hommes politiques ont considéré sur le plan mondial, la période 2020-2030, la décennie des Nations Unies pour récupérer le système écologique vu qu’il représente une occasion réelle pour le mieux reconstruire, appelant tous les pays à récupérer près de 800 millions d’hectares à l’horizon 2030.
La journée mondiale pour la lutte contre la désertification et la sécheresse pour l’année 2021 s’est concentrée sur les efforts de renouveler la fertilité des terres dégradées.
Le renforcement de la récupération des terres devait contribuer à créer des opportunités d’emplois, à améliorer les revenus des individus et à assurer la sécurité alimentaire, alors que la biodiversité aide, forcément à apaiser le climat à travers l’absorption du carbone qui aide à augmenter la température de la terre et à ralentir le changement climatique.