La Tunisie ambitionne de porter la part des énergies renouvelables dans la production de l’électricité à 30% d’ici 2030 et d’investir près d’un milliard de dinars chaque année dans ce secteur pour garantir l’indépendance énergétique du pays. C’est ce qu’a déclaré Belhassan Chiboub, DG de l’électricité et de la transition énergétique au ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines.
Intervenant lors d’une table ronde organisée à Tunis sur le financement et la mise en œuvre d’un projet solaire, mardi 22 juin 2021, il a souligné que le secteur des énergies renouvelables est un moteur de développement économique et social qui permettra de générer des emplois et de réduire le coût de production de l’électricité.
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Et Chiboub de rappeler que le Programme de développement des énergies renouvelables mis en place depuis 2015, vise à atteindre une capacité de 4 gigawatts à l’horizon de 2030, soit 500 mégawatts à mettre en place chaque année.
Trop de problèmes à résoudre…
Pour sa part, Ali Kanzari, président de la Chambre syndicale du photovoltaïque, dira qu’il existe plusieurs problèmes au niveau du financement des projets dans le secteur des énergies renouvelables, entre autres la lenteur des délais, l’exigence de plusieurs garanties de la part des banques, la subvention dont au moins 50% devrait être servi au démarrage du projet et la cherté des taxes, qui sont les plus élevés dans le monde, selon lui.
Il a également cité le problème de raccordement à l’électricité, indiquant que sur 30 projets autorisés, un seul projet de 1 mégawatt a été raccordé.
Soutien de l’UE à la transition énergétique tunisienne
Quentin Peignaux, chargé des programmes environnementaux, énergie et changement climatique à la délégation de l’Union européenne, a réaffirmé l’engagement de l’UE à soutenir la Tunisie dans sa transition énergétique.
Pour réaliser son objectif de neutralité carbone d’ici 2050, l’UE aura besoin d’importer beaucoup d’énergies propres, dit-il. “Pour cela, l’UE a besoin d’un marché dans le voisinage direct qui soit dynamique et qui puisse produire au-delà de ses besoins propres”.