Le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, a appelé la communauté internationale à agir d’urgence pour soutenir l’autorité libyenne en cette phase transitoire et éviter d’éventuels revers de la situation qui, a-t-il alerté, aura des graves conséquences sur la stabilité de la région et du monde entier.
Le ministre s’exprimait lors de la Conférence de Berlin 2 (mercredi 23 juin 2021) à laquelle participent une délégation libyenne de haut niveau conduite par le président du gouvernement, Abdelhamid Dbiba, et un grand nombre de ministres des Affaires étrangères.
Lors de son intervention, Jerandi a mis en garde contre le risque de voir les groupes terroristes actifs dans les régions du Sahel et du Sahara profiter de la situation pour déstabiliser les pays du voisinage, à travers la traite des êtres humains, le crime organisé et la migration irrégulière.
Othman Jerandi s’est félicité des avancées palpables réalisées au niveau du processus de règlement politique de la crise libyenne depuis la première conférence de Berlin (janvier 2020) qui s’est soldée par l’élection d’un pouvoir exécutif pour conduire la phase transitoire.
Il a rappelé les efforts déployés par la Tunisie pour rapprocher les vues entre factions libyennes qui ont permis l’élaboration d’une feuille de route lors de la réunion de Tunis sur le dialogue interlibyen (novembre 2020), organisée à l’initiative du chef de l’Etat tunisien, Kais Saied.
Jerandi a insisté sur la nécessité d’aider le gouvernement libyen pour le retrait des forces et mercenaires étrangers qui combattent en Libye, en application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et à désarmer les groupes armés et à les incorporer dans l’armée et les services sécuritaires.
Jerandi a fait observer que la stabilité à l’intérieur de la Libye doit permettre au nouveau pouvoir exécutif d’unifier les institutions et de les asseoir de manière permanente en vue d’entreprendre la reconstruction du pays avec l’aide de la communauté internationale.
Il a réitéré la disposition de la Tunisie à mettre à contribution son expertise au niveau législatif, juridique et constitutionnel pour aider les Libyens à faire réussir les prochaines échéances politiques.