Pour un scandale c’en est vraiment un. Et pour cause. Le centre de Tunis est dépourvu de journaux et de magazines.
Pour en trouver, il faut se déplacer aux quartiers d’El Manar et à la banlieue nord de Tunis. Une véritable besogne pour pouvoir lire son journal et son magazine préférés en français, en arabe ou en anglais.
Nous sommes très loin des années 70 où les vendeurs des journaux faisaient la tournée des cafés pour vendre quotidiens, hebdomadaires et autres mensuels.
A l’origine la décision des propriétaires des kiosques à journaux de la capitale, réputés pour être originaires d’une même tribu du sud du pays, de n’en plus vendre parce que ce ne serait pas rentable.
Cette décision, qui fait fi du cahier des charges qui impose aux kiosques de vendre des journaux, a eu lieu sans aucune réaction des services de la municipalité de Tunis.
Un signe manifeste de décadence, de déliquescence et d’indigence intellectuelle. La maire de Tunis, la cheikha nahdhaouie Souad Abderrahim, est passée par-là. Elle est connue pour son aversion pour la culture, comme la plupart des nahdhaouis.
Tunis, où est érigée la statue du premier historien des civilisations d’Ifriqiya Abou Zeid Abd er-Rahman Ben Mohamed Ben Khaldoun el-Hadrami, est en train de changer hélas de paradigme.
Abou SARRA