La présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi, estime nécessaire de remplacer le décret-loi N 2011/88, portant organisation des associations qui est désormais anticonstitutionnel, par une loi organique sur les associations en Tunisie.
S’exprimant lors d’une conférence-débat sur “le cadre législatif portant organisation des associations et les problématiques liées à l’application du décret-loi 2011/88”, organisée vendredi 25 juin 2021, elle a indiqué que les composantes de la société civile ont convenu à l’unanimité, la réforme de ce décret-loi.
“L’appel lancé par l’UNFT pour réviser le décret-loi en question n’implique pas la réactualisation de l’ancienne loi numéro 157 du 7 novembre 1959, relative aux associations qui a été amendée à deux reprises, mais vise à éviter les lacunes et défaillances contenues dans ce décret-loi”, a-t-elle affirmé.
Dans une intervention intitulée ” les limites du décret-loi N.88 et les perspectives de son application pour les associations”, le directeur général au sein du département des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme à la présidence du gouvernement, Mourad Mahjoubi, a précisé que le décret-loi N°88 a permis de promouvoir le tissu associatif en Tunisie, précisant que le nombre des associations est passé de 9 mille en 2011 à plus de 23 000 actuellement.
Il a déclaré que son département se penche actuellement sur la révision de ce décret-loi, en tenant compte des avis et propositions de toutes les composantes de la société civile.
A noter que cette rencontre a été organisée à l’initiative de l’UNFT, avec le concours du centre IFEDA.