Le président de la République Kaïs Saïed a affirmé que le but des rencontres qu’il tient avec des acteurs politiques et des personnalités nationales est d’apporter des réponses adéquates aux différents problèmes auxquels font face les Tunisiens.
“Il ne s’agit pas de médiation, ni de médiateurs ou encore de solutions intermédiaires”, a-t-il dit, lors de sa rencontre vendredi, au palais de Carthage, avec le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouheir Maghzaoui.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a réaffirmé qu’il n’est pas concerné par les “faux” calculs politiques.
Saïed a mis en garde contre des tentatives de faire imploser l’Etat de l’intérieur et de paralyser ses services vitaux , appelant les forces nationales à faire front commun contre ce danger.
Aujourd’hui, la question principale est la constitution de 2014, a-t-il dit, estimant qu’elle est basée sur des compromis, bien qu’elle contient des lacunes.
S’agissant du dialogue national, Saïed a souligné la nécessité de trouver un accord sur les axes qui seront abordés et les politiques qui seront adoptées avant d’entamer tout dialogue.
Le président de la République avait rencontré, vendredi, au palais de Carthage, le président de l’Assemblée des représentants du peuple et du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi.
Des dirigeants du parti ont qualifié de “positive” et d”importante” cette rencontre, sans donner plus de détails à ce sujet.
Les dirigeants du mouvement Echaâb, parti de l’opposition, n’ont pas caché leur mécontentement à l’égard de la rencontre Saïed-Ghannouchi.
Dans ce contexte, Maghzaoui a souligné que la participation de sa formation politique au dialogue national est conditionnée par le départ du gouvernement Mechichi qui est “responsable de la détérioration de la situation générale du pays”.
Le dialogue national doit se dérouler sous l’égide du président de la République, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a appelé, vendredi, à une rencontre tripartite entre les trois présidences afin d’identifier une solution à la crise politique actuelle.
Répondant à une question sur l’éventualité de retirer la confiance au gouvernement actuel dans six mois, Mechichi a déclaré qu’il s’agit de ” fuites sans aucun fondement, et qui n’ont rien à voir avec la réalité”.