Le Conseil de l’Ordre judiciaire a décidé de reporter, au 12 juillet, la décision relative au dossier disciplinaire du juge Béchir Akremi, et ce suite à une séance de travail consacrée à ce dossier, jeudi 1er juillet.
Selon la présidente du Conseil de l’Ordre judiciaire, la décision de report intervient à la suite d’une correspondance adressée à l’inspecteur général lui réclamant les données et preuves sur lesquelles il s’est basé pour établir son rapport, à la lumière des réponses présentées par le juge en question, Béchir Akremi, qui occupait le poste de procureur de la République près le Tribunal de première instance.
Le Conseil de l’Ordre judiciaire rappelle que le travail du conseil de discipline est régi par des règles et procédures fixées par la loi relative au conseil supérieur de la magistrature.
Par ailleurs, le Conseil de l’Ordre judiciaire a mis en garde contre les pressions exercées sur le conseil, en lien avec le parcours disciplinaire et professionnel des magistrats; ce qui est de nature à porter atteinte à l’indépendance du conseil supérieur de la magistrature.
Réuni la semaine dernière, le conseil de discipline a décidé de reporter l’examen du dossier de Bechir Akremi au 1er juillet et celui de Taieb Rached au 16 du même mois, a indiqué à l’agence TAP une source auprès du conseil de l’ordre judiciaire.
En mars dernier, le conseil de discipline s’est saisi des dossiers disciplinaires de plusieurs magistrats, dont ceux de Taieb Rached et Béchir Akremi. Ces dossiers lui ont été transmis par la ministre de la Justice par intérim.
Taïeb Rached accuse l’ancien procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis Béchir Akremi d’avoir dissimulé des preuves importantes dans les dossiers de l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Ce qui a contribué, selon Taïeb Rached, à faire obstruction à la justice, et à ne pas révéler la vérité autour de l’assassinat des deux martyrs.
De son côté, Béchir Akremi accuse Taieb Rached de corruption financière et de possession de biens non déclarés.