Des représentants des ambassades d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, de la Suède, de l’Union européenne, de la Suisse, d’Angleterre et du Canada ont formé, lors d’une réunion tenue récemment, avec Abderrazak Kilani, président de la Commission de gestion du Fonds Karama et président de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution et des opérations terroristes, l’espoir de voir une volonté politique plus forte pour parachever le processus de justice transitionnelle en Tunisie.
Selon un communiqué publié mardi 6 juillet 2021 par l’Instance générale des résistants, cette réunion a eu lieu à l’initiative du président du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (bureau de Tunis). Elle a porté sur le processus de justice transitionnelle en Tunisie et son évolution, outre la présentation du Fonds Karama (Dignité).
Les représentants des ambassades ont fait part de l’intérêt que portent leurs pays à l’évolution de ce processus en Tunisie et leur disposition à apporter leur soutien à cette fin dans la mesure où la réussite de l’expérience démocratique est tributaire de celle de la justice transitionnelle.
Abderrazak Kilani avait indiqué, le 7 juin 2021, lors d’une conférence de presse, que le dossier de la justice transitionnelle comporte plusieurs volets dont en particulier l’indemnisation de 29 950 victimes qui ont reçu des décisions de dédommagement.
L’Instance a, par ailleurs, élaboré un accord qui sera conclu entre le chef du gouvernement et le ministre des Finances sur la gestion des ressources du Fonds de la dignité et de réhabilitation des victimes de la dictature, a-t-il dit.
Un compte a été créé au trésor public pour inclure les ressources mentionnées dans le Décret gouvernemental n° 2018-211 du 28 février 2018, fixant les modalités d’organisation, de gestion et de financement du fonds de la dignité et de la réhabilitation des victimes de la dictature.