Le secrétaire général de l’union tunisienne générale du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, déclare que les parties intervenantes n’ont pas interagi positivement et explicitement avec le processus du dialogue national proposé par la centrale syndicale pour faire sortir le pays de la crise actuelle. Des tentatives de récupération de cette initiative ont même été enregistrées, causant la paralysie quasi totale des structures de l’Etat.
S’exprimant à l’ouverture du congrès extraordinaire non électif de l’UGTT qui se tient jeudi 8 et vendredi 9 juillet 2021 à Sousse, Taboubi a affirmé qu’il était nécessaire de “stopper cette hémorragie”, partant du constat que le régime politique et le processus électoral sont inappropriés vu les spécificités de l’expérience démocratique en Tunisie et constituent un obstacle devant la crise politique que traverse le pays.
Il rappelle que l’initiative du dialogue national qui a été présentée au président de la République impose à tous les acteurs politiques d’assumer pleinement leur responsabilité morale et juridique et de s’asseoir à la table du dialogue ou de passer à des élections anticipées qui doivent être précédées par un amendement de la Constitution et du Code électoral.
Taboubi a fait porter la responsabilité de la dégradation de la situation dans le pays aux dirigeants au pouvoir qui, durant ces quatre années, n’ont tenu aucune promesse, lançant des slogans utopiques faute de programmes concrets et de visions claires pour introduire des réformes dans le pays.
Par ailleurs, il déplore le non achèvement de la Cour constitutionnelle sur fond de tractations politiques et de positionnement ainsi que les agissements des députés au sein de l’ARP, appelant à l’autonomie du pouvoir judiciaire et son rôle dans l’application équitable de la loi au service des justiciables et de l’intérêt général.