Selon les informations diffusées par le ministère de la Sante, au 10 juillet 2021, il y a eu 1 942 081 personnes vaccinées contre la Covid-19… Le taux de tests positifs est de 34,29% et le nombre de décès est de 16 388.
En bas du tableau publié par le ministère de la Santé publique, nous pouvons lire ceci : « Le nombre de morts annoncés quotidiennement représente le nombre du même jour associé à celui de ceux décédés dans les 24 heures précédentes ainsi que ceux perpétrés dans les jours antérieurs et qui n’avaient pas été déclarés en temps et en heure, c’est donc le cumul des décès ». Et on ajoute : « il ne faut pas prendre la recrudescence du nombre des victimes de la Covid-19 comme étant advenue en 24 heures ».
Toujours selon les chiffres publiés par le département de la Santé, au 10 juillet 2021, 4 463 personnes atteintes de la Covid-19 sont hospitalisées dont 636 dans les services de réanimation des institutions de santé publiques et privées, parmi eux 153 sont mis sous respiration artificielle.
Ces chiffres ne prouvent aucunement que le système de santé national est effondré, il est plutôt dépassé comme le précise Rafik Boujdaria, chef du service des Urgences à l’hôpital Abderrahmane Mami qui s’est exprimé à maintes reprises à propos de la gestion de la pandémie de Covid-19 en Tunisie et de l’incapacité des premiers responsables à décider et à anticiper.
Les déclarations de certains membres du Comité scientifique citant des chiffres « inexacts », loin de sensibiliser la population l’ont terrorisée et l’ont angoissée alors qu’il fallait informer et gérer dans la sérénité et non dans la panique. Les chiffres doivent être un langage de vérité et non de propagande, des fois, pour des raisons tout à fait politiciennes.
Il est important d’informer, de sensibiliser et de communiquer pour que la population réalise les risques de sa nonchalance quant à une pandémie tueuse. Il est aussi important d’informer sur le nombre des cas rétablis et la capacité de nos institutions de santé à résister malgré le manque de moyens. Ceci donne de l’espoir.
Dans l’attente, il revient aux autorités publiques d’avoir le courage de prendre les mesures coercitives contre tous ceux qui ne respectent pas le protocole de soin. Il n’est pas admissible que l’on laisse les marchés publics, les cafés et autres lieux publics ouverts après l’heure du couvre-feu dans l’impunité totale.
A.B.A