Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a souligné que “le temps est terminé, et qu’il ne nous est plus possible d’attendre plus longtemps. Ce n’est pas une menace, mais une pression positive pour régler la boussole”, et appelle à “des pressions positives pour revoir certaines choix nationaux et réaliser les revendications de la révolution de la liberté et de la dignité”.
L’UGTT a proposé, rappelons-le, depuis des mois d’organiser “un dialogue national” pour surmonter la paralysie gouvernementale et politique qui remonte à décembre 2020 après l’annonce par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi d’un remaniement ministériel approuvé par le Parlement, mais refusé par le Président de la République en raison des soupçons de corruption et de conflits d’intérêt qui pèsent sur certains ministres.
Selon Taboubi, “les institutions de l’Etat en Tunisie sont défaillantes et éloignées les unes des autres”. Il a, à cet égard, critiqué la publication de correspondances officielles du gouvernement sur les pages des réseaux sociaux ainsi que la ruée et la course pour prendre des photos à l’occasion de l’octroi d’aides symboliques pour faire face à la crise du coronavirus. Ce n’est pas de cette manière qu’on gouverne un pays”.