La pandémie de coronavirus aura un impact “à long terme” sur la santé mentale des populations, avertit l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’occasion d’une réunion à Athènes de ministres et responsables de la Santé.
“De l’anxiété liée à la transmission du virus à l’impact psychologique des confinements et de l’auto-isolement, en passant par les conséquences liées au chômage, aux difficultés financières et à l’exclusion sociale (…), tout le monde est affecté d’une manière ou d’une autre”, estime l’OMS, dans un communiqué publié jeudi 22 juillet 2021.
Et l’organisation spécialisée de l’ONU de poursuivre: “ce n’est pas juste la contamination, ou la peur d’être contaminé qui a affecté la santé mentale de la population”, mais il y a également “le stress procuré par les inégalités socio-économiques et les effets de la quarantaine, du confinement, de la fermeture des écoles et des lieux de travail qui ont eu des conséquences énormes”, explique l’Organisation.
“La pandémie a secoué le monde, où plus de quatre millions de vies ont été perdues, des revenus ont été détruits, des familles et des communautés ont été séparées et des entreprises mises en faillite…”, rappelle le directeur de l’OMS en Europe, Dr Hans Kluge.
“La santé mentale et le bien-être doivent être perçus comme des droits humains fondamentaux”, poursuit-il, appelant ainsi les Etats à repenser l’accès aux soins.
Dans la foulée, l’OMS appelle au renforcement des services de santé mentale de manière générale, à l’amélioration de l’accès aux soins via le numérique, à l’augmentation des services de soutien psychologique dans les écoles, les universités, sur le lieu de travail et pour les personnes travaillant en première ligne dans la lutte contre la Covid-19.