Les experts du Fonds monétaire international (FMI) sont de plus en plus inquiets sur l’économie mondiale, car « l’accès aux vaccins est devenu la principale ligne de rupture divisant la reprise mondiale en deux blocs » : une reprise rapide dans les économies avancées, mais lente voire très lente dans celles des pays émergents, rapporte le site 20minutes.fr. Mais l’institution de Breton Woods maintient sa prévision de croissance mondiale de 6% pour cette année 2021.
Des inégalités dans la reprise
« Le produit intérieur brut (PIB) devrait donc progresser plus vite que prévu dans les économies développées, de 5,6 % en 2021 (0,5 point de plus que lors des dernières prévisions, en avril). Par contraste, les marchés émergents et économies en développement devraient croître de 6,3 % cette année, une croissance forte mais moins qu’attendu (-0,4 point) ».
Deux pays émergents sont concernés par cette baisse de croissance, à savoir l’Inde à 9,5 % (-3 points), très impacté par le variant Delta, et la Chine dont la croissance économique pourrait se situer à 8,1 %, soit 0,3 point de moins que les précédentes prévisions.
Par ailleurs, lors d’une rencontre avec les médias, mardi 28 juillet 2021, Gita Gopinath, économiste en chef du FMI, a déclaré que « l’amélioration pour les économies avancées est entièrement compensée par une dégradation pour les économies émergentes ».
Et de dénoncer : « c’était déjà divergent et ça s’aggrave, notamment à cause de l’accès inégal à la vaccination mais aussi du soutien budgétaire (qui) est beaucoup plus facile à maintenir dans les économies avancées qui ont un accès facile au financement », selon 20minutes.fr.
Dans la foulée, le FMI prévoit une croissance de 7 % pour les Etats-Unis d’Amérique en 2021 et de 4,9 % en 2022 « grâce aux plans d’investissements massifs dans les infrastructures et les dépenses sociales qui pourraient être bientôt adoptés au Congrès ».
Pareil dans la zone euro, où le plan de relance « Next Generation » devrait stimuler la croissance, désormais attendue à 4,6 % en 2021. La situation devrait également être meilleure que prévu au Royaume-Uni, avec un PIB en hausse de 7 %, ajoute le site web français.
A propos de l’inflation, les experts du FMI appellent les Banques centrales à « maintenir leur soutien aux économies et ne pas essayer de contrer la hausse des prix en resserrant leurs politiques monétaires dès maintenant… ».
Seront-ils entendus par certains pays comme la Tunisie ?
Wait and see !