Des composantes de la société civile ont appelé mercredi le président, Kais Saied, à présenter des délais pour l’exécution des mesures exceptionnelle et le retour à un fonctionnement normal des institutions de l’Etat, appelant à un dialogue associant la société civile et les parties politiques.
Le réseau Mourakiboun considère que les mesures annoncées le 25 juillet, doivent être accompagnées de garanties constitutionnelles dont en premier la respect des droits et libertés, l’indépendance du pouvoir judiciaire et la garantie de la liberté d’expression et de la presse.
L’ONG exhorte, dans une déclaration, les différentes parties politiques à l’apaisement et à éviter out ce qui est de nature à diviser les Tunisiens et à menacer la paix sociale. Il préconise le lancement d’un dialogue sérieux pour établir une feuille de route et définir les priorités en termes de réformes et d’ériger l révision du système électoral en priorité.
Mourakiboun souligne aussi l’impératif de poursuivre les processus administratif et judiciaire concernant les violations relevées par la Cour des comptes dans son rapport sur le financement des campagnes électorales de 2012 et de rompre avec la culture de l’impunité.
De son côté, l’Observatoire Chahed pour le contrôle des élections et le soutien des transitions démocratiques recommande de ne pas prolonger la période des mesures exceptionnelles, appelant le président Saied à fournir des précisions sur la reprise du processus démocratique afin de protéger les droits et libertés et assurer un retour à la normale dans les meilleurs délais.
L’organisation exprime sa profonde inquiétude face à la situation d’exception dont se trouve le pays surtout en l’absence d’une Cour constitutionnelle, le seul organe à décider du prolongement des mesures exceptionnelles après 30 jours de leur entrée en vigueur, conformément à l’article 80 de la constitution.
ATIDE (Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections) impute la dislocation des appareils de l’Etat et leur dysfonctionnement à tous ceux qui gouvernent le pays, responsables de la crise politique économique, sociale et sanitaire.
L’association appelle à son tour, au dialogue et à l’élaboration d’une feuille de route claire devant permettre au pays de parachever son processus de démocratisation dans le cadre de la loi et dépasser, définitivement, cet état de blocage.