Le Comité exécutif de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), réuni jeudi 29 juillet 2021, s’est dit favorable à la décision du président de la République, Kaïs Saïed, de restituer l’argent public spolié par les hommes d’affaires afin d’instaurer le principe de redevabilité et de rompre avec toutes formes de chantage et de diabolisation qui peuvent cibler les hommes d’affaires intègres.
La réunion du Comité exécutif de l’IACE intervient suite à la rencontre qui a eu lieu mercredi 28 juillet, entre le président de la République, Kais Saied, et le président de l’UTICA, Samir Majoul, durant laquelle Saïed a souligné la nécessité de restituer l’argent public spolié par les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption et de malversation, à travers un arrangement judiciaire.
Le Comité a également apprécié la position du président de la République qui a insisté sur le fait que seuls 460 dossiers de corruptions/malversations sur les 150 mille sont impliqués dans des affaires de spoliation de l’argent public, selon le Rapport de la Commission nationale sur la corruption et la malversation de 2011.
L’IACE a, en outre, souligné la nécessité d’assainir le climat des affaires, de soutenir l’investissement et de rétablir la confiance entre les différents acteurs en instaurant l’Etat de droit, en évitant les abus et en garantissant le droit de la défense.
L’IACE estime, à cet effet, qu’il faut bien clarifier les choses: les poursuites seront limitées aux hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption afin de dissiper les doutes et ne pas ébranler la confiance, appelant par ailleurs à poursuivre également les grands contrebandiers qui n’appartiennent pas à la catégorie des hommes d’affaires mais dont l’activité lèse fortement les entreprises organisées et l’économie nationale.
Par ailleurs, l’IACE insiste sur l’importance de former un gouvernement de compétences qui allient l’expérience, le courage et la capacité d’agir dans les plus brefs des délais et à mettre en place une feuille de route claire qui permet d’implémenter les réformes nécessaires au redressement de l’économie nationale, loin du populisme et des calculs politiques.
Rappelons que Kaïs Saïed avait rencontré le président de l’UTICA, Samir Majoul, mercredi 29 juillet 2021, et a annoncé l’élaboration d’une proposition de loi d’arrangement judiciaire pour permettre aux hommes d’affaires ayant abusé de l’argent public de régulariser leurs situations, en contrepartie d’un engagement de chacun d’entre eux à financer des projets dans toutes les délégations de la Tunisie qui seront classées par ordre décroissant de la plus pauvre à la moins pauvre.
Saïed a précisé que seuls 460 dossiers de corruptions/malversations sur les 150 mille adhérents de l’UTICA sont impliqués dans des affaires de spoliation de l’argent public et qu’ils sont redevables d’un montant de 13 500 milliards, selon le Rapport de la Commission nationale sur la corruption et la malversation de 2011.